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Louis LE BONDIDIER

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Louis Le Bondidier
(Cliché Bulletin Pyrénéen)

Louis Le Bondidier (1878 - 1945)

Quand, le 13 juillet 1901, le jeune ménage Le Bondidier arriva, de sa lointaine Lorraine, à Campan pour y occuper le poste de receveur de l’enregistrement, ni Louis ni son épouse Margalide ne se doutaient que le destin était en train de s’emparer de leur vie et de décider de son cours futur.
Installés pour un séjour aussi bref que possible, les deux jeunes gens allaient très rapidement s’éprendre de cette montagne qu’ils découvraient avidement, et de la culture qu’elle abritait.
En quelques courses émerveillées, ils étaient acquis corps et âmes au pyrénéisme et allaient y consacrer tous leurs loisirs.
Dès l’année suivante, Louis Le Bondidier organise le congrès du Club Alpin Français, en 1903 il fonde la Fédération franco espagnole des sociétés pyrénéistes. En même temps, la liste des sommets conquis s’allonge sur son piolet ; point d’orgue de cette activité montagnarde, l’extraordinaire campagne qui, du 19 juillet au 17 août 1905, fera parcourir au couple Le Bondidier les massifs de Beciberi, Maladetta, et Posets, avec cinq premières à la clé (pics Margalide, Maudit, las Espadas, Beraldi, las Tourets). Cette aventure sera racontée dans un style enjoué et spirituel dans le Bulletin Pyrénéen, puis publiée en un volume (Un mois sous la tente).
C’est que Le Bondidier écrit, et toutes les revues de montagne de l’époque accueillent ses articles toujours solidement documentés car l’auteur étudie ses classiques et se constitue rapidement une bibliothèque.
En 1908, il organise le premier concours de ski aux Pyrénées, à Payolle.
En 1909, l’administration supprime le bureau de l’enregistrement de Campan : Louis Le Bondidier, pour ne pas avoir à quitter un pays qui lui a tant donné, se fait mettre en disponibilité, et ouvre un hôtel à Payolle, en même temps qu’il est chargé de missions importantes pour le Touring Club de France et l’Office National du Tourisme.

Malheureusement, en 1913, de graves crises d’hémoptysie le contraignent à abandonner toute activité montagnarde d’ordre sportif et à quitter Campan pour une résidence plus proche de la plaine et mieux ensoleillée : Pouzac près de Bagnères de Bigorre.
Les mois d’inactivité dus à la maladie lui permettent de conforter les relations entretenues avec les grands du pyrénéisme de l’époque, et surtout de jeter les bases de ce qui allait être la grande œuvre de sa vie : le Musée Pyrénéen.
Il souhaite regrouper en un seul et même lieu tout ce qui a trait au pyrénéisme et à la vie dans les Pyrénées ; il possède déjà un fonds de départ important grâce à de judicieuses acquisitions chez les paysans ou en vente publique. Et puis, il y a sa bibliothèque qu’il s’attache à développer constamment.
Pour le local d’accueil, il pense très vite au vieux château fort lourdais qui sert, entre autres … de réservoir d’eau pour la ville. Appuyé par le Touring Club de France, il convainc la municipalité lourdaise et un bail de 99 ans est signé par le Touring Club qui est désormais locataire des locaux.

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Louis et Margalide Le Bondidier à Gavarnie
(Cliché Musée Pyrénéen)


Va alors commencer pour Louis et Margalide Le Bondidier une période d’intense activité qui, dès leur installation dans les murs du château, va consister à transformer une forteresse en musée d’arts et traditions populaires, et à installer dans le donjon une bibliothèque constamment enrichie qui fera du Musée Pyrénéen un centre d’études et de documentation incomparable.

Parallèlement à ce rôle de conservateur de musée, Louis Le Bondidier continuera de s’occuper de l’organisation du tourisme, du pyrénéisme en accompagnant de près le Bulletin Pyrénéen notamment, en écrivant et en se faisant lui-même éditeur, pour les carnets inédits de Ramond par exemple, sous le label des Editions de l’Echauguette.

Décédé le 9 janvier 1945, suite à une affection pulmonaire foudroyante, Louis Le Bondidier est enterré provisoirement au cimetière de Lourdes, avant d’être transféré – selon ses volontés – sur le turon de la Courade, à Gavarnie, au pied du cirque fameux et aux cotés de Franz Schrader ; il y sera rejoint en mai 1960 par son épouse Margalide.

G.R.






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