Accueil > 05. ACTUALITÉS PYRÉNÉENNES & AGENDA > La nature & nous > BAISSE DES POPULATIONS D’ISARDS

BAISSE DES POPULATIONS D’ISARDS

Le recensement effectué dans le cœur du Parc National a eu lieu en début d’été 2009 et a pu être plus précis que le dernier comptage, réalisé en 2006. 4 400 isards ont pu être comptabilisés pour une densité moyenne de 6 individus/100 hectares.
Avec un recul de 10 ans on constate une diminution de près de 30 % du nombre d’individus. Sur 5 vallées : Aspe, Ossau, Azun, Cauterets et Luz, l’évolution est négative : de -2 % en vallée d’Aspe à -41 % en vallée de Luz. En vallée d’Aure au contraire, l’évolution est positive : + 6 %.
Une partie de la baisse est expliquée par le petit nombre de chevreaux : 40 % des femelles avaient un jeune en 2009, contre 70 % en 2006. Le nombre de femelles semble lui aussi avoir baissé. Le sex-ratio (rapport nombre de femelles par mâle) est en effet passé de 2,4 femelles pour un mâle en 2006 à 1,8 femelle par mâle en 2009.
On a aussi constaté une faible proportion d’animaux de deuxième année (nés en 2008).
Les plus fortes diminutions de population ont été observées sur les zones fortement peuplées en 2006 mais, à contrario, sur les zones moins peuplées, la moitié d’entre elles ont gagné des individus entre 2006 et 2009.
L’épidémie de kératoconjonctivite qui s’est développée à partir de 2004 et a gagné toutes les vallées a joué un rôle majeur. L’ensemble du massif pyrénéen a été touché (Voir notre écho sur les Pyrénées aragonaises en rubrique « La nature et nous »). La transmission s’est faite par contact entre groupes d’animaux lors des regroupements en zone d’hivernage.
Par ailleurs, l’hiver 2008-2009, caractérisé par une succession de chutes de neige fréquentes et abondantes, a rendu l’alimentation des isards plus difficile.

Cependant, la baisse constatée ces dernières années n’est pas catastrophique car le suivi réalisé depuis 20 ans sur la population de Cauterets a montré que les populations d’isards fonctionnent selon des cycles où les mauvaises années se succèdent, parfois sur 6-7 ans, 2-3 bonnes années permettant à la population de récupérer ses effectifs.

Source : Empreintes n° 29 décembre 2009.

BAISSE ÉGALEMENT POUR LE GRAND TÉTRAS

La reproduction a été bonne en 2009 mais la baisse des effectifs continue et avoisine les 30% sur les douze dernières années. Dans le cœur du Parc National, le nombre de coqs chanteurs est très faible dans les vallées d’Aspe et d’Azun (moins de 10 coqs en vallée d’Azun), moyen en Ossau et vallée de Luz, et bon en vallées de Cauterets (plus de 30 coqs adultes) et d’Aure.

Source : Empreintes n° 29 décembre 2009

Mis en ligne le samedi 13 février 2010.






Moteur de recherche d'articles »

S'abonner!

Pour en savoir plus, cliquez ici »