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GRAND NETTOYAGE TOPONYMIQUE POUR LES TROIS MILLE ARAGONAIS
- Ne l’appelez plus pic des Vétérans mais pico de la Montañeta ou Tuca dels Chiminucs ou Gemelo norte, photo GR
Une commission de toponymie vient de rendre ses conclusions concernant la montagne pyrénéenne aragonaise, et plus particulièrement ses 160 trois mille.
Prétendant « fixer des noms officiels en accord avec la toponymie aragonaise, la tradition authentique, et éviter les déformations, inventions ou mauvaises traductions générées par des listes ou cartes erronées  », elle passe par pertes et profits les noms de Ramond, Schrader, Beraldi, Russell, Le Bondidier et autres, témoignant ainsi d’un grand mépris pour ceux qui ont tant contribué à faire connaitre les Pyrénées aragonaises à une époque où personne n’y allait.
La nouvelle nomenclature « officielle  » donnera bien du fil à retordre aux pyrénéistes qui monteront au Treserols / Monte Perdido, au Mallo de Marmorès / Cilindro de Marboré, au pico de la Montañeta / Tuca dels Chiminucs / Gemelo norte (ex pic des Vétérans).
Bon courage également pour ceux qui monteront au Garmo de Pondiellos, Garmo Negro deras Argualas, Garmo deros Musarez, los Tetons dera Labaza, Cabieto dero Baziero, Tozalón dera Nieu, ou au Pico de l’Almunia Chica, pour n’en citer que quelques-uns.
Ils les auront gravis avant d’avoir fini de les nommer.
Qu’ils sachent également qu’ils n’iront plus au pic d’Aneto, mais à la Tuca d’Aneto, et que le Posets n’est que le nom secondaire de la Tuca Llardana.
Ces nouveaux baptêmes font grand bruit dans le monde pyrénéiste et une pétition demandant de rendre aux montagnes aragonaises leurs toponymes traditionnels largement consolidés par une documentation orale et écrite depuis plus de 150 ans est actuellement en ligne à cette adresse :
https://www.change.org/u/737045900
Par ailleurs, fin juillet, les municipalités de Benasque et Sallent de Gallego ont clairement manifesté leur opposition à un tel changement en votant des motions déplorant, entre autre, que les avis des clubs et fédérations de pratiquants de la montagne n’aient pas été sollicités, et soulignant la confusion à venir pour les visiteurs. Ajoutons le grand risque de perte de temps en cas de secours d’urgence en montagne.
Mis en ligne vendredi 30 juin 2017