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N° 298. Avril - juin 2024
- Détail de la Carte du Mont-Perdu et de la région calcaire des Pyrénées centrales, 1874, 1:40 000. Chef d’œuvre de la cartographie pyrénéenne, levée par Franz Schrader et par son ami, le discret Léonce Lourde-Rocheblave (1847-1898), collection Musée Pyrénéen
Sommaire
2 Éditorial par Jean-François Labourie
4 Léonce Lourde-Rocheblave « l’ami pyrénéen » (1847-1898) par Bertrand Gibert
31 ¿ Question d’image ?
32 Les fleurs « pyrénéistes » par Antonin Nicol
44 Les témoins de la montagne à travers le regard d’un Anglais dans les Pyrénées
par Gordon Wilson
62 Jean Ritter, l’amitié aux sommets par Jérôme Thèbe
80 Lectures par Jean-Louis-Massourre
84 Chroniques par Gérard Raynaud
107 La vie de la revue
108 Une publication des Amis du Musée pyrénéen
111 Le château fort et son Musée pyrénéen
112 Trait d’Union
- Saxifrage d’Irat, © A. N.
Éditorial
Amis pyrénéens
Bien que son génie soit unanimement reconnu comme peintre et cartographe, Franz Schrader l’autodidacte a toujours témoigné sa reconnaissance pour son « ami
pyrénéen », Léonce Lourde-Rocheblave (1847-1898). Ce dernier introduisit le jeune Franz aux Pyrénées, et il collabora avec lui sur le terrain, notamment pour lever la mythique carte au 1 : 40 000 de Gavarnie-Mont-Perdu en 1874, il y a cent cinquante ans ! Bertrand Gibert dresse le portrait de ce pyrénéiste hors norme dont la modestie excessive effaça les traces d’une œuvre pyrénéiste courte mais intense.
Antonin Nicol a écrit son premier article dans notre revue en 1984, il y a quarante ans, un article botanique sur la soldanelle. Il vient dans le présent numéro mettre à jour son article de 2015 sur les « plantes pyrénéistes », celles que l’on trouve aux plus hautes altitudes. En près de dix ans, il y a du changement, réchauffement terrestre oblige : ces plantes adaptées à l’étage nival ont tendance à trouver leur biotope de plus en plus haut. La fonte des glaciers n’est pas le seul critère pour illustrer le réchauffement de nos montagnes. La botanique argumente dans le même sens.
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Gordon Wilson est véritablement pyrenean friendly. Dans la tradition britannique, il nous présente un récit original : une traversée du Pallars Sobira au cours de laquelle la découverte de la géographie de ces vallées merveilleuses fait place à un essai de sociologie humaine, avec une intéressante galerie de portraits. Dans les Pyrénées, l’auteur trouve les Pyrénéens.
Enfin, Jérôme Thèbe revient sur le parcours d’un fidèle ami de notre revue, un de ses piliers, que nous avons eu la peine de perdre le 11 septembre 2023, à l’âge de 95 ans : Jean Ritter.
- Jean Ritter au sommet de l’Aneto le 11 juillet 2008, photographie Guillaume de Lavedan
Un dernier mot, hors sommaire, pour conclure. Il concerne le projet éditorial porté par l’Association des Amis du Musée Pyrénéen : publier dans un emboîtage les six carnets originaux des dessins d’Henri Brulle (1854-1936), le pionnier du pyrénéisme de difficulté (voir page 108 à 110). Il est réjouissant de voir l’association renouer avec sa mission éditoriale, après Les lettres à sa mère, d’Alfred Tonnelé (1967), Les Anglais dans les Pyrénées de Joseph Duloum (1970), Le Voyage aux Pyrénées d’Eugène Viollet-le-Duc (1972) et d’Eugène Delacroix (1975), Le général de Nansouty de Jean-François Massie et, plus récemment, les Tables du Bulletin pyrénéen (1996, avec la collaboration de Jean Ritter) et de Pyrénées (2002), sans oublier le retirage en 2002 de la gravure de Ramond à l’occasion du bicentenaire de l’ascension du Mont-Perdu. Vingt-deux ans plus tard, l’aventure continue.
Jean-François Labourie