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HERBIER DE RAMOND ET SITE DU CBNPMP


Le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBNPMP) est ànouveau présent sur Internet avec l’ouverture d’un site provisoire. L’une des misions du CBNPMP est la conservation de l’herbier de Ramond, constitué il y a plus de 2 siècles. Les planches de cet herbier contenant des plantes pyrénéennes ont été extraites et révisées au milieu des années 1950 par Suzanne Dupouy, une étudiante du professeur Henri Gaussen. La mise en ligne par le Conservatoire de ces nombreuses planches souvent très bien conservées (grâce àleur empoisonnement) fera le bonheur des botanistes. Hasard du calendrier, la possibilité de consulter cet herbier capital pour l’histoire de la botanique pyrénéenne colle avec l’actualité littéraire, àsavoir la récente ré-édition des Carnets de Ramond par Pierre Debofle. En effet, certaines plantes mentionnés dans les carnets se retrouvent dans l’herbier, les annotations manuscrites des lieux et dates étant concordants.
Citons Ramond qui note dans ses carnets :

Dimanche 1er septembre 1793 "J’allai dîner avec ma soeur le long du gave d’Escoubous au-dessus du Limaçon. La floraison était alors dans tout son éclat. J’y trouvai : (suit une liste de plantes, puis : ) Veratrum album".

Une planche de l’herbier contient un échantillon de cette plante récolté précisément ce jour là, comme le prouve l’annotation manuscrite reproduite ci-dessous :

De même, dimanche 13 septembre 1795, lors d’une herborisation en compagnie du "bon Jacou", un habitant d’Asté, Ramond indique qu’il a rencontré Campanula longifolia sur la Pène de Liéris, une campanule spectaculaire àgrandes fleurs et feuilles allongées. Il en a récolté un pied qui est toujours présent dans son herbier, sous le nom actualisé de Campanula speciosa localisée le 13/09/1795 au Casque de Lhéris.
Ces correspondances de lieux et de dates entre ses écrits et son herbier confirment encore une fois la réputation de précision et de fiabilité des informations botaniques fournies par Ramond.

Mentionnons aussi la présence de très belles planches de Pavots de Lapeyrouse récoltés au sommet du Pic du Midi avant la construction de l’Observatoire :

Papaver pyrenaicum (Papaver suaveolens), sommet du Pic du Midi, 28 juillet 1797.
Herbier Ramond, collection du CBNPMP




Mis en ligne le jeudi 22 janvier 2015






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