Accueil > LIRE PYRÉNÉES > LES DERNIERS PARUS > N° 247

N° 247

N° 247 - Juillet 2011 - Bulletin pyrénéen n° 489


Émilien Frossard,éminence du pyrénéisme
Dossier, suite : à la découverte du troisième carnet de montagne d’Henri Ferbos
JPEG - 118.5 ko
Couverture : Cascade de Gavarnie, aquarelle rehaussée de gouache sur papier, par Émilien Frossard, 30x20 cm, s.d., XIXe siècle. (Collection Musée pyrénéen, Lourdes. Photo Éric Bielle).

 

 Sommaire

02 Éditorial par Jean-François Labourie
05 Une « éminence » du pyrénéisme : le pasteur Émilien Frossard (1802-1881) par Bertrand Gibert
29 Eaux minérales et grottes : le séjour pyrénéen du médecin rochelais Pierre Seignette en 1696 par Olivier Caudron
37 Rodellar 1974 par Jean-Marc Thuillaux
43 À la découverte du troisième carnet de montagne d’Henri Ferbos par Jean-Paul Chaintrier et Jacques Harang
67 La Pène de l’Estradère par Michel Noblet
73 Les pins à crochets de la tourbière du Pinet (Aude), une composante de la biodiversité très menacée par Michel Bartoli
81 Bibliographie pyrénéenne : préromantiques anglais par Bernard Legleu
93 Nos auteurs par Gérard Raynaud
98 Chroniques par Gérard Raynaud

À lire aussi :
La photo et les mots, p. 4
Le robot salamandre de Jean-Maris Cabelguen, p. 72
Trait d’union, p. 88
 

 Éditorial

par Jean-François LABOURIE

L’année 2011 a été déclarée « Année des Pyrénées » par la Communauté de Travail des Pyrénées (CTP), structure qui regroupe 18 millions de pyrénéens répartis sur les trois Régions françaises, les quatre Communautés autonomes espagnoles, et la principauté d’Andorre. Louable initiative dont l’objectif est de ­favoriser les échanges entre ces diverses collectivités, par-delà les frontières, et de trouver des solutions aux problèmes spécifiques au massif ­pyrénéen. Concrètement, le Consercio de la CTP est ­l’autorité de gestion d’un programme de financement européen (dénommé « Poctefa ») qui permet, au niveau culturel par exemple, l’actuel échange d’exposition De paysages en paysages / Paisajes del ­caminar entre l’Espacio Pirineos de Graus (Aragon) et le Musée Pyrénéen de Lourdes.

Face à ce volontarisme indéniable, la promotion des Pyrénées se heurte aussi à des limites. Quinze ans après l’attribution par l’Unesco du label Patrimoine Mondial au site du Mont-Perdu, le bilan semble médiocre. Ce joyau pyrénéen, à cheval sur l’Aragon et les Hautes-Pyrénées, a-t-il vraiment bénéficié de cette distinction ? Ce label prestigieux a-t-il constitué un tremplin pour exhausser le renom du plus haut massif calcaire européen ?

Signe qui ne trompe pas : les collectivités locales du massif du Mont-Blanc postulent auprès de l’Unesco pour le classement de la plus haute montagne granitique d’Europe. Il s’agit avant tout pour les Savoyards de mettre en œuvre un outil de promotion.

À leur mesure et chacun à leur époque, Émilien Frossard et le docteur Seignette ont été des promoteurs des Pyrénées. Plus tard, deux anglais, Meighan et Swinburne furent les pionniers du pyrénéisme romantique. Aujourd’hui, Michel Noblet fait la promotion d’une montagne oubliée de tous : le Pène de l’Estradère, dans la haute vallée de Bun.

En 1974, le village de Rodellar, en Aragon, était encore le ­réceptacle d’une civilisation d’une civilisation séculaire. Le mot canyonisme, qui assure aujourd’hui sa « promotion », était alors inconnu.

Enfin, Henri Ferbos continue sa stimulante épopée aux quatre coins des Pyrénées.

Nous apprenons qu’Alain Bourneton vient d’être frappé par de sérieux problèmes de santé.

Collaborateur régulier de notre revue, auteur de l’article sur « Les chasseurs britanniques au XIXe siècle » dans le numéro précédent, Alain vient également de publier une somme remarquable sur le site de Gavarnie (voir page 93).

Toute l’équipe de Pyrénées assure Alain de toute sa ­sympathie en lui souhaitant un prompt rétablissement.
 

 Présentation des articles

JPEG - 96.5 ko
Cascade de la vallée de Lys, lithographie aquarellée, extraite de l’album Vues des Pyrénées françaises, Bagnères-de-Luchon, s.d., XIXe siècle.
(Collection particulière).

UNE « ÉMINENCE » DU PYRÉNÉISME :
LE PASTEUR ÉMILIEN FROSSARD (1802-1881)

Le pasteur Emilien Frossard est une figure centrale, bien que discrète, du pyrénéisme du XIXe siècle, parfois confondu avec ses propres fils, eux-mêmes pyrénéistes, Emilien-Sigismond et Charles-Louis. Bertrand Gibert nous présente cet esprit éclectique, attiré par la connaissance scientifique et esthétique des Pyrénées, qui incarne un « pyrénéisme de curiosité »…

EAUX MINÉRALES ET GROTTES : LE SÉJOUR PYRÉNÉEN DU MÉDECIN ROCHELAIS PIERRE SEIGNETTE EN 1696

JPEG - 109.6 ko
Grotte de Campan, lithographie d’après un dessin de Chapuy, 1834, parue dans l’album Taylor & Nodier, tome II, 1837.

Olivier Caudron présente le voyage du médecin Pierre Seignette en 1696 à Bagnères-de-Bigorre et Barèges, en vue d’analyser in situ les eaux thermales. En marge de ses recherches, le médecin rochelais visite les grottes des environs de Lourdes et de Bagnères-de-Bigorre, en particulier la grotte Cristal à Campan. Pionnier d’un tourisme spéléologique, avide de cristallisation, les souvenirs souterrains de Seignette ont suscité la visite, trois siècles après, de la grotte Cristal.

JPEG - 77.1 ko
Marianno Cebollero, "El Abuelo", Rodellar, 1973.
(© A. M. Minvielle).

RODELLAR 1974

Jean-Marc Thuillaux nous présente Rodellar (Haut-Aragon) en 1973-1974, dépositaire d’une civilisation millénaire, semblable au Rodellar photographié en 1906 par Lucien Briet. Une manière de mesurer l’évolution fracassante de cette région pyrénéenne, devenu depuis le « paradis du canyoning »…

DOSSIER FERBOS, suite par Jean-Paul Chaintrier et Jacques Harang

Troisième extrait des carnets d’Henri Ferbos, qui détaille de nouvelles années de pérégrination pyrénéiste.

JPEG - 79.4 ko
En ce 5 août 1995, Henri Ferbos, accompagné de ses fils Jean et Paul et de son petit-fils Louis, avait planté sa tente sous le pic d’Anayet.
(Photo Paul Ferbos).

LA PÈNE DE L’ESTRADÈRE

Michel Noblet nous présente cette montagne de la haute vallée de Bun, au-dessus du lac d’Estaing, particulièrement méconnue.

JPEG - 103.7 ko
Vue depuis le pic de Bernat-Barrau, 1er septembre 1937, 10h00.
(Photo Henri Baudrimont.
Annotation manuscrite : Alain Baudrimont).
JPEG - 44.6 ko
Pin de la tourbière du Pinet, Aude, 1925. Photo Henri Gaussens.

LES PINS À CROCHETS DE LA TOURBIÈRE DU PINET (AUDE),
UNE COMPOSANTE DE LA BIODIVERSITÉ TRÈS MENACÉE

Michel Bartoli nous expose les caractéristiques et les enjeux écologiques de cette tourbières audoises, boisée de pins à crochets. Cette pinède exceptionnelle, remarquée par les forestiers dès le XVIIe siècle, livre ses secrets et donne une clé de la biodiversité forestière des Pyrénées.

BIBLIOGRAPHIE PYRÉNÉISTE
PRÉROMANTIQUES ANGLAIS


Aux sources du tourisme des Hautes-Pyrénées, Bernard Legleu nous présente les deux éditions (1742 et 1764) du livre de Sir Christopher Meighan, et le manuscrit inédit de sa traduction par J.G Ballard (1835). Avec Henry Swinburne, dont l’ouvrage paru en 1787 à Londres est également présenté, Meighan forme une sorte d’avant-garde préromantique anglaise, alors que Ramond n’a pas encore mis pied en Lavedan.







Moteur de recherche d'articles »

S'abonner!

Pour en savoir plus, cliquez ici »