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n° 281

N° 281. Janvier - mars 2020


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Pic d’Ossau depuis Artouste, par Albert Williot (1904-1998), gouache sur carton, collection Jean-Bernard Prat

 Sommaire

2 Éditorial par Jean-François Labourie
4 Le mot du président par Gérard Raynaud
6 Albert Williot, peindre les Pyrénées hivernales par Pierre Sarthoulet
18 Les secrets de la Nouvelle flore illustrée des Pyrénées par Marcel Saule
30 Une semaine à ski entre Andorre et Ariège par Cyril Renailler
42 L’officier géodésien Pierre Peytier, des Pyrénées à la Grèce par Suzanne Débarbat
60 Jánovas, vie, mort et résurrection (suite) par Dominique Dupont
80 Ermitages perchés d’Aragon par Jean-François Labourie
83 ¿ Question d’image ?
84 Lectures par Nanou Saint-Lèbe
90 Chroniques par Gérard Raynaud
109 Le château fort et son musée pyrénéen
111 La vie de la revue
112 Trait d’Union

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Bilhères-en-Ossau, vue vers les montagnes de Gourette et du Pic de Ger,
gouache sur papier

 Éditorial

Platine

L’équipe de la rédaction a le plaisir de présenter à ses fidèles lecteurs ses meilleurs vœux pour l’année nouvelle. Symboliquement, ce millésime 2020 n’est pas neutre : il marque le 70e anniversaire de la fondation de notre publication et donc la célébration des noces de platine avec nos lecteurs.
Pierre Sarthoulet étudie le mariage de la peinture et de la neige avec l’évocation inédite du peintre Albert Williot (1902-1988). Les toiles de ce peintre impressionnent amateurs et collectionneurs d’art par la beauté de ses paysages enneigés, faisant de lui le « Charles-Henri Contencin (1898-1956) pyrénéen ». L’auteur brosse les premiers repères biographiques de cet artiste dont on ne savait, jusqu’à ce jour, presque rien.
Un an après la publication de sa Grande Flore illustrée (voir Pyrénées, n° 277), Marcel Saule dévoile les secrets de réalisation de cette œuvre monumentale représentant quarante ans de travail sur le terrain et sur le dessin. Il s’agit du verbatim de sa conférence prononcée au Musée Pyrénéen le 18 avril 2019.
Nous chaussons ensuite nos skis et épaulons un sac (très) lourd pour un raid hivernal en ski de montagne, dans les confins de l’Andorre et de l’Ariège. Montagne sauvage, bivouacs douillets dans des cabanes à demi ensevelies, solitude sous le soleil et la lune : qu’il est vivifiant de suivre ce récit écrit à l’encre pyrénéiste la plus pure ! Hommage à ces skieurs qui glissent dans ces déserts enneigés, loin du triste spectacle estival, où des hardes d’athlètes chronométrés suivent les balises fluorescentes des marathons organisés, flétrissant avec leur dossard payant ces cathédrales de la nature qu’ils prennent pour des stades !

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Aconit napel, aquarelle d’Hélène Saule-Sorbé
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Vallon de Lassiès et pic du Port, © C. R.

L’astronome Suzanne Débarbat nous présente une figure pyrénéiste, icône de la grande époque de l’exploration des Pyrénées : Pierre Peytier. Le jeune lieutenant, ingénieur-géographe à sa sortie de Polytechnique, arpenta les Pyrénées occidentales avec son acolyte Paul Hossard. Leur exploit fut d’atteindre pour la première fois le sommet du Balaïtous dans des conditions héroïques, en 1825. Épisode glorieux plongé dans l’oubli pendant des décennies, jusqu’au jour où Henri Beraldi découvrit, en 1898, au ministère de la Guerre un carton d’archives. Suzanne Débarbat nous expose l’œuvre complète de la carrière scientifique de Peytier. Si les quatre officiers géodésiens de la campagne 1825-1826 dans les Pyrénées réussirent par la suite une carrière militaire exemplaire, notamment dans l’enseignement de la géodésie, ce ne fut pas le cas du capitaine Adrien Durand, chargé d’arpenter le Dauphiné, qui fut le premier à ascensionner le Pelvoux (3 946 mètres). Harassé par la charge de sa mission, il devint fou.
Nous revenons ensuite en Aragon avec Dominique Dupont. Il nous a décrit dans le numéro précédent le martyre de ce village devant être submergé par les eaux d’un barrage projeté. Voici le temps de la résurrection de Jánovas. L’intérêt de ce récit haletant est de voir dans le prisme de ce petit village remarqué par Lucien Briet dès 1904 les décisions d’aménagement du régime franquiste et, après 1975, celles de la transition démocratique espagnole.

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Colonel Peytier, bois de Charles Jouas
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L’école restaurée en 2014 devenue « casa del pueblo »

Enfin, je conclurai ce numéro, toujours en Aragon, en présentant le guide de Michel Record sur les Ermitages & sanctuaires d’Aragon.
Initié sous les blancs hivernaux de Williot et les pentes poudreuses de la Haute-Ariège, ce numéro s’achève sur les ocres de l’Aragon éternel.

Jean-François Labourie

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L’ermita de San Mitiero, 12 juillet 1904, Lucien Briet. Collection Musée Pyrénéen.






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