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Carnet - nominations

LAURENT GRANDSIMON


Ancien maire de Luz-saint-Sauveur, ancien président du Parc national, Laurent Grandsimon s’est éteint à l’age de 57 ans.

sa disparition a soulevé une grande émotion.

pour La Dépêche du Midi, il incarnait "l’écologie humaniste"

Une "grande figure du Parc nationall" pour Actu.fr

L’article de La semaine des Pyrénées

L’hommage de Michel Pélieu, président du CD65

P.-S.

il avait accueilli très chaleureusement le comité de rédaction de notre revue en sa mairie le 17 août 2021


JEAN RITTER


Notre collaborateur fidèle et ami Jean Ritter est décédé le 11 septembre 2023 à son domicile de Louveciennes à l’âge de 95 ans.
Membre de notre conseil d’administration depuis de nombreuses années, il constituait pour nous le lien "organique" nous rattachant à nos origines, c’est-à-dire à Raymond Ritter, dernier rédacteur en chef du Bulletin pyrénéen, et fondateur et premier rédacteur en chef de notre revue.

VOIR SA BIOGRAPHIE

UN POÈME A SA MÉMOIRE

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Au sommet du Posets 12 juillet 2010

JACQUES LABARÈRE


Un des plus grands spécialistes du livre pyrénéen nous a quittés début février à l’âge de 78 ans. Animateur de l’association des Amis du livre pyrénéen, il avait longtemps collaboré à Pyrénées avec sa Bourse aux livres qu’il avait ensuite transférée sur un site internet. Il nous avait également donné de nombreux articles ; celui sur les trésors de la bibliothèque du musée pyrénéen, dans notre numéro 289, aura hélas été le dernier.

On lui doit la réédition d’ouvrages peu connus d’Henry Russell : Histoire d’un cœur, Pau, Biarritz, Pyrénées et Deux semaines dans les Pyrénées.

Mais Jacques Labarère était aussi auteur et il publia en 1986 un ouvrage de base pour tous les amateurs de livres sur les Pyrénées : Essai de bibliographie pyrénéiste en deux volumes.
En 2003 il nous donnait une Bio-bibliographie d’Henry Russell aux éditions du Gave, et en 2013 un Henri Beraldi historien des Pyrénées, sous le label Amis du livre pyrénéen.

photo D.R.

Mis en ligne le 13 février 2023


ANDRÉ GALICIA EST DÉCÉDÉ

Le 15 octobre 2022 André Galicia est décédé dans sa 88e année.
Ses obsèques ont eu lieu en l’église d’Aureilhan (H.P.) le 19 octobre.


Les parents d’André étaient originaires d’Arinsué un village proche de l’Hospital de Tella et de Revilla où se trouve la maison natale de Thérèse Nars dont « Le curieux destin » transfrontalier avait fait l’objet d’un récit bilingue ré édité par Charles Mérigot à La Ramonda.

En quête de ses origines, André Galicia avait été le « découvreur » de l’œuvre de Lucien Briet dont les explorations patrimoniales sur les deux versants des Pyrénées centrales au début du XXe siècle avaient été révélées aux érudits aragonais, mais aussi dans un cercle large de pyrénéistes français.
Plusieurs ouvrages lui avaient permis de rendre accessibles de nombreux textes et des photographies dispersés dans des revues anciennes.
Il avait également rassemblé - avec l’aide de J.F. Le Nail - les écrits essentiels de Briet concernant le versant français à travers l’ouvrage « Lucien Briet : Aux Pyrénées ! Articles et photographies » publié par Charles Mérigot aux éditions La Ramonda.

Tout en travaillant à l’Arsenal de Tarbes André Galicia ne cessait de multiplier ses voyages depuis le début des années 60 en Haut Aragon, adoubé dans ses recherches par les cercles d’études de Huesca, Saragosse et Madrid, dont faisait partie également M. Campo alors professeur au collège d’Arreau…Ses pairs le désignaient de manière savoureuse par le titre de "Comte d’Arinsué" en référence à la lignée « nobiliaire » attestée par l’histoire du village.

Nous aimons ses poèmes : « Hurlecoeur », « Du fond de nos abîmes », mais aussi les contes du folklore aragonais qui ont été publiés par Monhélios : « L’Aragon, terre de légendes ».
André Galicia avait été à l’initiative d’expositions dédiées à Lucien Briet, en particulier à Huesca en 1980, en lien avec Severino Pallaruelo.

On lui doit de nombreux articles historiques, à partir de documents d’Archives, les chroniques anciennes de villages aurois, en particulier sur Ancizan, dans les revues de sociétés savantes en France et en Espagne, tout en restant en lien étroit avec la famille de Lucien Briet auquel il a consacré la majeure part de sa vie d’écrivain.

André Galicia aura été l’un des premiers passeurs d’une culture transfrontalière réellement vécue, infatigable arpenteur des paysages d’Aure et de Sobrarbe.
Il fut le président d’honneur de la Fête du Livre Pyrénéen d’Aure et du Sobrarbe en 2015 à Boltaña.

Il restera cet éclaireur des nombreux passages de nos montagnes, éveilleur de mémoires trop tôt enfouies tout comme Charles Mérigot et José Buil sur des registres différents et complémentaires et Jean Ravier qui en a parcouru et ouvert bien des voies sur les deux versants avec Pierre, son frère jumeau.

Un grand merci à Christiane Abbadie Clerc, Présidente de l’Association du Livre Pyrénéen d’Aure et du Sobrarbe, auteur de cet hommage.

P.-S.


PIERRE DEBOFLE

Ancien président de la société Ramond et ancien Archiviste départemental du Gers, Pierre Debofle est décédé.


Pendant 25 ans à la tête de ce service, il a pu mener à bien le projet d’aménagement d’un nouveau bâtiment, l’un des plus modernes de France, inauguré en 2006.
Président de la société Ramond de 1998 à 2018, il a beaucoup donné à cette association à laquelle il avait adhéré alors qu’il était étudiant.
Son affabilité naturelle faisait de lui un homme très agréable à fréquenter, à la conversation toujours intéressante.
Ses obsèques ont eu lieu le 29 septembre 2022 à Asté (H.P.).

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photo Société Ramond

JEAN RAVIER (1933-2022)

Figure du pyrénéisme des années 1950 à 1980, Jean Ravier est décédé le vendredi 22 septembre 2022 à l’age de 88 ans.
Ses obsèques auront lieu en l’église de Tuzaguet (H.P.) le jeudi 28 septembre à 15 heures.

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photo G.R.

Un ami de notre revue et de notre association des Amis du musée pyrénéen nous a quittés la semaine dernière.
Avec lui disparaît un des éléments de cette cordée gémellaire qu’il formait avec son frère Pierre, cordée qui a marqué la période des années d’après guerre où les grimpeurs sont venus à bout des dernières grandes parois et arêtes vierges des Pyrénées.
Avec Louis Audoubert, Patrice de Bellefon, Raymond Despiau et beaucoup d’autres réunis pour la plupart au sein du Groupe pyrénéiste de haute montagne (GPHM), la cordée Ravier, avec Jean à sa tête, a fait preuve d’audace et de ténacité pour donner au pyrénéisme de difficulté ses lettres de noblesse.
Et sans rechercher la gloire ou la célébrité, tant les jumeaux, et Jean en particulier, ont fait preuve de discrétion et de modestie, allant jusqu’à laisser d’autres s’attribuer le mérite de premières qu’eux-mêmes avaient déjà réalisées.
Modestie, humanisme, sens de l’amitié, sont les mots qui viennent spontanément pour évoquer le grand montagnard dont nous pleurons aujourd’hui la disparition.
GR

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Avec Pierre devant les aiguilles d’Ansabère, photo R. Dreuil

TROIS LÉGENDES


Pyrénéisme et pyrénéistes de passion !

1986, mes premiers pas en montagne lors d’une cure dans la belle ville de Cauterets. 1988, presque la cinquantaine et je deviens membre du CAF d’Agen ; c’est encore l’aventure, mettant mes pas dans ceux des anciens pour de longues randonnées, harassantes et joyeuses. Suivant leurs traces, glissant dans la poudreuse où, en équilibre instable dans des pentes verglacées, je découvrais l’ivresse de la liberté à skis de randonnée. C’est dans les grandes faces comme la Sud-Est à l’Ossau, que je posais mon regard sur un nouveau monde, presque aussi silencieux et majestueux que les grandes cathédrales !
La montagne s’ouvrait à moi, à ma curiosité, devenant soudain ma passion première avec sa diversité, ses profondes vallées, ses pics à perte de vue surgissant sur la toile d’un horizon infini ! Après la solitude dans le cockpit du monoplace, la chute libre en parachute, la fuite au gré du vent dans un 470, la maîtrise malaisée d’un cheval ou l’inconfort d’une selle de vélo durant de longues distances, c’était soudain les rencontres au détour d’un sentier, les discussions sans fin sur le pas de porte d’un refuge où autour d’une table, c’étaient les bivouacs avec des millions d’étoiles que les lumières de la ville cachaient aux citadins, c’était aussi les nuits d’orage, de tempête avec la pluie, le vent qui s’époumonait, repartant de plus belle à l’assaut des tentes, si fragiles mais qui résistaient vaillamment à sa fureur ! Et encore, les nuits hivernales avec arrivée au refuge avant que ne se lève l’aube ! C’était enfin, l’entraide entre tous !
Mais ce milieu aux beautés innombrables, peuplé d’animaux divers, d’oiseaux et offrant parfois d’immenses parterres de fleurs tel le jardin d’Éden, ne serait rien sans la compagne ou le compagnon partageant nos joies comme nos peines et nos souffrances !
Dès le début de mes pérégrinations, une vieille libraire paraissant avoir vécu au XIXe siècle, me conseilla un livre qui allait changer ma vision des Pyrénées ! Effectivement, Henry Russell déambulant tout au long de ses Souvenirs d’un Montagnard, m’incita à le suivre et à découvrir tous les lieux mythiques de la chaîne. Mes nombreuses nuits sur le sol caillouteux de la Brèche de Roland, au sommet de la Pique longue, de l’Ossau ou du Cerbillonna, furent autant de nuits hantées par sa présence.
Durant plus de trente années, ce livre fut pour moi, comme pour beaucoup d’entre nous, notre Bible pyrénéenne.

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Kev Reynolds

Il y a 34 ans ! Silvio Trévisan et Pierre Merle évoquaient les grands anciens lors de nos réunions hebdomadaires chez Roger Auban notre futur centenaire ; et déjà une figure emblématique faisait parler d’elle ; son nom anglo-saxon m’interpellait, le personnage paraissait sortir d’un roman que seuls les initiés connaissaient et lisaient ; en hiver dans des refuges perdus dans l’immensité des champs de neige et devant la cheminée ou en été lors de silencieux bivouacs, les plus âgés nous parlaient de ce voyageur du monde qui hantait les hautes montagnes de la chaîne himalayenne, découvrant et faisant découvrir la majesté des Alpes, mais revenant toujours comme Russell à ses premières amours, les Pyrénées ! Chemineaut des montagnes, dandy comme Russell ou celui qui apporte la bonne parole ? Ces adjectifs ne pouvaient que faire rêver le gamin ( de 50 ans quand-même !) que j’étais dans ma tête, le corps suivant alors encore l’esprit ! Sa silhouette à nulle autre pareille ainsi que sa démarche, son aura, ne pouvaient qu’interpeller et accentuer le mystère l’entourant. Combien de décennies avant d’en percer une part ! Comme nombre de ses compatriotes aventuriers avant lui, Kev Reynolds apprivoisait les montagnes et les hommes ; au fil des ans, sa renommé ne fit que croître et ses livres furent très appréciés par le milieu montagnard et tout autant par ceux qui aimaient voyager tout en se prélassant sur le sable chaud d’une plage. La langue anglaise de ses écrits étant parfois une barrière autrement difficile que nos sauvages Pyrénées. Bien des décennies plus tard, grâce à une superbe traduction du livre Marcher dans les nuages, par ma très chère amie Françoise Besson, je puis découvrir l’homme, le personnage, son humour très britannique, sa sensibilité, son érudition, son art de l’écriture et de la poésie, son amour de l’autre ! À un âge où beaucoup tentent le vélo d’appartement ou dégustent une glace devant la télévision, il parcourt encore la montagne et écrit ses textes. Ses livres, ses histoires, sont des chefs d’œuvres d’humour et de poésies ! Que ne l’ai-je connu plus tôt et physiquement !

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Andy Knowler

Il y a 31ans ! 1991, un soir d’amicale rencontre chez un membre du CAF d’Agen, douce soirée et nuit de printemps autour de plats de crêpes et de boissons peu alcoolisées. De quoi parle-t-on chez des passionnés de grimpe et de randonnées en montagne ? D’amitié indéfectible bien sûr ; c’est ce que fut le lien qui nous unit jusqu’à ce début d’année. Sacré personnage aussi ! Gallois de naissance était mon ami Andy Knowler et premier de cordée « Celui qui allait devant » comme l’écrivit un jour Max Liotier en titre de son livre sur la traversée de la Meije et en lui dédicaçant son ouvrage : et mon compagnon l’accomplit, cette fameuse traversée, tout comme l’ascension du Cervin en solitaire ou le Mont Blanc, la Kuffner au Mont Maudit, les arêtes de Rochefort et à plusieurs reprises, la face Nord du Vignemale ! Le suivant comme Sancho Panza suivait Don Quijote, avec parfois d’autres compagnons nous gravîmes les couloirs Swan, Clot de la Hount, Ledormeur, découvrant également le couloir de la Moskova et Lady Lister nous accueillant au col qui porte son nom. Durant des décennies et en toutes saisons, le glacier d’Ossoue nous offrit son manteau immaculé ou ses crevasses béantes dont les parois bleutées tentaient de nous attirer dans des profondeurs insondables ! Depuis, c’est l’insondable inconscience des hommes qui fait que cette extraordinaire masse de glace est vouée à disparaître dans quelques années, ne laissant que des regrets à ceux qui ne pourront jamais chausser les crampons au petit matin pour atteindre la mythique Pique longue !
L’ami emmena son vieux compagnon sur toutes les arêtes des massifs de l’Aneto et de la Maladeta, sur tant d’autres encore et presque tous les 3000 de la chaîne, jamais une ombre au tableau, jamais une dispute, l’un était le père spirituel, l’autre le fils ! Mais comme tous ces géants de rocs à l’épreuve du temps, l’ami eut sa période de doute, érosion de sa passion et de son envie d’aller toujours plus haut, plus loin ! Les incertitudes de l’existence faisant leur travail de sape dans le corps et l’âme ! Ce furent des années très difficiles ; les montées lui parurent plus abruptes, la lassitude accompagnait chacun de ses pas, qui ne le menèrent parfois, qu’à la base des monts ! Celui qui allait devant, n’était plus que l’ombre de lui-même ! Mais chez cet homme, cela ne pouvait, ne devait pas durer ; et comme le Phénix, l’oiseau de feu, Andy reprît goût à la vie, à l’effort, à la joie de fouler à nouveau les sommets, il était sauvé et par-là même, notre duo !
Le gallois légendaire trouvait que la France était le kaléidoscope de tous les pays du monde, la langue française, la plus belle par sa douceur, la cuisine du terroir apte à lui faire gravir sans effort les pics les plus abrupts ; quant à sa famille, elle était ce qui lui permettait de voir la vie en rose ! Le hasard et notre amour commun de la solitude et des Pyrénées, ne pouvaient que nous réunir !

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Alberto Martinez Embid

Il y a 22 ans ! Déjà les chemins de Compostelle m’interpellaient et dans la belle Espagne, l’Aragon se démarquait des autres provinces. Un de ses fils, par la grâce d’un talent inné de conteur et d’écrivain, mettait tout en œuvre pour faire découvrir son pays au travers de légendes ayant traversé les siècles ; histoires d’hommes et de femmes partis à la conquête des plus hauts sommets de la chaîne, de ses vallées profondes, parfois de ses glaciers prêts à engloutir les plus téméraires.
En de magnifiques livres à l ‘extraordinaire documentation, sa plume n’omettait aucun détails de la vie d’autrefois et de l’engagement des premiers pionniers sur les flans des monstres endormis ; les grandes figures d’un monde maintenant disparu, nous amenaient à leur suite, rendre visite au Vignemale, à la Maladeta, au Mont Perdu, à l’Aneto, à la brèche de Roland et tant d’autres lieux et monts où la solitude est un viatique pour communiquer avec les êtres chers disparus !
Alberto Martinez Embid, être d’exception et ami exceptionnel, était avant-tout, la voix et la mémoire des Pyrénées, gardant en son âme le souvenir des grands anciens d’hier et d’aujourd’hui, avec dans le cœur, une place immense afin de caser ceux qui lui sont chers !
Les rencontres avec un tel personnage étaient à son image, chaleureuses, amicales, animées, et en le quittant, nous n’avions qu’un désir, franchir à nouveau les Pyrénées pour rejoindre ne fût-ce que quelques heures, quelques instants, un homme, un ami déjà légende de son vivant ! Pour lui, la charge n’était pas trop lourde à porter, sa modestie naturelle faisant que les qualités, il les attribuait aux autres. Ses mails, ses lettres, ses dédicaces sont autant de témoignages d’une Amitié que le hasard se fit une joie de développer entre amis proches, faisant un clin d’œil à cette « institution » comme il l’avait nommé en lui donnant le nom un peu ambigu de « French connection » Humour à l’Aragonaise ? Peut-être, mais avec de tels personnages, le monde ne peut qu’aller de l’avant !
Malgré ses occupations, un mail envoyé avait rapidement une réponse en retour, une explication, un conseil et à la période propice une invitation ! Que de petits repas animés, une balade par-ci, une autre par-là où sur les flancs de ce pic voisin qui lui tenait tant à cœur ; la Foratata que nous devions à nouveau ascensionner et dont il devait nous conter l’histoire. Toujours joyeux, sourire aux lèvres, la main tendue, nos demandes, nos questions trouvaient toujours une réponse, par un livre, un lien où un courrier postal ; des dédicaces aussi qui sont autant de témoignages quant au plaisir de poèmes reçus, célébrant son œuvre d’écrivain de montagne ; au Panthéon de ceux-ci, il est en première place, et ses livres seront autant de témoins d’un passé révolu.
 ! Mais que belle était la montagne dans le reflet de son regard !

Mardi 9 novembre 2021, Alberto Martinez Embid ; 59 ans.
Vendredi 10 décembre 2021, Kev Reynolds, 76 ans.
Vendredi 7 janvier 2022, Andy Knowler, 63 ans.

Dans le brouhaha et les prémices de velléités guerrières, trois grands témoins de l’histoire pyrénéenne ont presque en même temps quitté ce monde et ces montagnes qu’ils aimaient tant !
Dans le ruissellement et la disparition inexorable de leurs glaciers moribonds, les cathédrales de la terre pleurent ces hommes qui ont peut-être éveillé les consciences sur la fragilité de ces rocs et neiges éternelles.
Puissent-ils être entendus par les futures générations !

Michel Chambert


CHARLES MÉRIGOT


Fondateur et animateur infatigable des éditions de la Ramonda, Charles Mérigot s’est éteint le 25 février 2022 à l’âge de 71 ans.
Il avait fondé sa maison d’édition en 2006, et en 2008 une librairie de vente de livres espagnols par correspondance. Il publiait des auteurs espagnols contemporains, notamment aragonais, des textes de Lucien Briet difficiles à trouver, et diffusait en France des éditeurs espagnols, notamment dans le domaine du tourisme et du patrimoine, ainsi que des cartes géographiques.
Sa dernière publication Avec peu de bagages de Jésus Arbuès avait été primée au salon du livre pyrénéen de Bagnères-de-Bigorre en 2019.
Tous ses amis auteurs, éditeurs, associatifs, qui le rencontraient régulièrement sur les salons et les fêtes du livre le pleurent aujourd’hui. Un grand serviteur de la culture pyrénéenne et hispanique, un ami disparaît et un vide se crée dans l’édition pyrénéenne.


KEV REYNOLDS


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photo F. Besson

Le montagnard et écrivain britannique Kev Reynolds est décédé le 10 décembre 2021 à l’age de 78 ans.
Il est l’auteur de 50 livres, essentiellement des guides (Pyrénées, Alpes, Himalaya, Angleterre), mais aussi des récits de voyages, un livre pour enfants et deux recueils de poèmes, et les montagnes pyrénéennes occupaient une part importante de ses publications.
Bien qu’il ait parcouru le monde entier, c’est pour les Pyrénées que son cœur battait le plus fort, et il avait noué de solides amitiés avec des Pyrénéens, notamment les frères Ravier et Françoise Besson.
Dans notre revue, il avait publié :
-  Passion pyrénéenne dans notre numéro 226 de 2006
-  Charles Packe le premier pyrénéiste anglais dans notre numéro 232 de 2007
-  Les montagnes enchantées dans notre numéro 267 de 2016.
en outre, il avait accordé un entretien à Françoise Besson : Conversation avec Kev Reynolds dans notre numéro 283 de 2020.

Livres de Kev Reynolds sur les Pyrénées ou avec des éléments concernant les Pyrénées :

- Walks and Climbs in the Pyrenees, Cicerone, 7 éditions et de nombreuses réimpressions : 1978, 1983 (réimprimé en 1986, réimprimé et révisé en 1988), 1993 (réimprimé et révisé en 1997), 2001, 2008 (réimprimé en 2010 avec des mises à jour), 2015, 2019.
- The Pyrenees, Cicerone, 2004, 2010.
- Mountains of the Pyrenees, Cicerone Press, 1982.
- A Walk in the Clouds, 2015 : 16 chapitres sur les Pyrénées. Une édition américaine et bientôt une édition française.
- The Mountain Hut Book, Cicerone, 2018 : plus sur les refuges des Alpes mais quelques pages et la photo d’introduction sur les Pyrénées.
- Rambling Rhymes, poèmes, 2020, dans lequel figurent des poèmes relatant des expériences pyrénéennes.

Le site de Kev Reynolds

Celui de Cicerone, son éditeur site sur lequel figurent de nombreux textes par Kev Reynolds dont beaucoup sont inédits, ainsi que des vidéos dont un entretien entre son éditeur, ami et compagnon de montagne Jonathan Wiliams et lui.

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Kev Reynolds (à gauche) au port de Vénasque en 1980

P.-S.

Hommage à Kev par Michel Chambert

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ALBERTO MARTINEZ EMBID EST DÉCÉDÉ


Le montagnard et écrivain aragonais Alberto Martinez Embid est décédé brutalement à son domicile le 9 novembre 2021 à l’age de 59 ans.
Très engagé au sein du club Montañeros de Aragon dont il était membre du comité directeur, il déployait une activité débordante, tant physique qu’intellectuelle, et ses écrits, articles, livres, romans, sont innombrables.
Très attaché aux relations transfrontalières, il avait su nouer des liens avec les montagnards français et il appelait affectueusement ce réseau la "french connexion".
Sa disparition laisse un grand vide sur les deux versants de notre chaîne commune.

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Alberto (au centre) en compagnie de la "french connexion"
photo M. Chambert

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