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Jean Ritter
- photo F.J.
Né en 1928 à Pessac (Gironde) dans une famille issue au XIXe siècle du mariage de Frédéric Ritter, alsacien de Guebwiller, ingénieur des Ponts et Chaussées en poste à Mont de Marsan, à Niort puis à Pau, et de Cécile Camy, béarnaise, famille dont est également issu Raymond Ritter, historien seiziémiste, l’un des fondateurs de la revue Pyrénées sous sa forme actuelle.
Ingénieur de l’École Centrale de Paris. Carrière dans l’ingénierie pour des installations chimiques, nucléaires ou sidérurgiques puis dans la recherche et l’industrie pétrolières. Marié, père et grand-père. Service militaire, breveté parachutiste, rappelé dans les Aurès et les Nementcha, au sein de l’unité d’élite connue actuellement sous le nom de 8e RPIMa (Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine)
Dès l’âge de 19 ans, il aborde les Pyrénées. Au fil des ans il en a gravi tous les principaux sommets et, à deux ou trois exceptions mineures près, tous les 3000 dont plusieurs fois les principaux. Il s’est intéressé à d’autres sommets dans les Alpes, au Cameroun, en Espagne.
Dans le domaine des parois des Pyrénées, il a escaladé un certains nombres de voies importantes, à l’Ossau, aux aiguilles d’Ansabère, au Tozal del Mallo, au Néouvielle, à la Pedraforca, à Riglos, à Sopeira, aux Terradets notamment et au-delà , aux Pics d’Europe, au Naranjo de Bulnes, à la Peña Santa de Castilla etc.
Il a tracé et conduit en dehors des sentiers battus, sous le patronage du club Alpin national, trois treks dans l’Himalaya au cours desquels il s’est intéressé à la montagne mais aussi aux diverses populations locales et à leurs cultures ce qui lui a permis d’assister à des moments exceptionnels, de l’avis même des ethnologues.
Il a organisé et dirigé une expédition officielle sous les mêmes couleurs, au Kambachen (7990 mètres) dans le massif du Kanchengjunga, à l’est du Népal.
En tant que membre de la Société Géologique de France, l’histoire géologique des Pyrénées l’a particulièrement attiré. Son premier livre Ossau, Cotiella, une histoire géologique des Pyrénées, paru en 1988, cherche à mettre à la portée du montagnard non spécialiste ce sujet difficile.
Son œuvre littéraire tourne autour de la découverte de la montagne, du pyrénéisme et des Pyrénées. Un recueil de ses poèmes à l’Androsace, a été récompensé par le prix Fayolle 2000, décerné par l’Académie des Jeux floraux de Toulouse. Dans celui-ci il évoque la montagne, ses fleurs, ses falaises et leur vertige. Cette distinction a été suivie, en 2002, par l’attribution d’une des célèbres fleurs, une primevère d’argent, pour un autre poème.
En 2001, dans Le pyrénéisme avec Henry Russell et Bertrand de Lassus il s’applique à faire connaître les relations de ces deux grands pyrénéistes.
La flore pyrénéenne et la flore d’altitude sont un autre de ses sujets d’intérêt, en liaison avec les botanistes contemporains.
Il a collaboré à l’ouvrage Franz Schrader, l’homme des paysages rares, paru aux éditions du Pin à crochets, en 1997, et participe à diverses revues.
En 2008, il publiait une somme de plus de 400 pages sur Maurice Gourdon, dans laquelle, outre une étude sur l’homme et le scientifique, il tirait de l’oubli un manuscrit Soixante ans aux Pyrénées dans lequel Gourdon résumait sa vie de coureur de cimes pyrénéennes.
La dernière grande Å“uvre de Jean Ritter est la publication des carnets de Louis Robach, qui l’aura occupé de nombreuses années et qui ont paru en octobre 2023.
Malheureusement, il n’aura pas vu le produit fini, étant décédé le 11 septembre 2023.
Ossau Cotiella, une histoire géologique des Pyrénées. Annales pyrénéennes, ESPER, Toulouse 1988.
À l’Androsace. Lavis de François Carrafancq. Louveciennes, [Atelier Graphique du Cairn à Pau ; Presses de Paragraphic à L’Union], 1998.
In-16°. 121 p., 2 ff.impr.n.ch., 1 ff.bl.n.ch. 10 ill. (lavis de François Carrafancq) h.-t, couv. bleue avec un lavis de François Carrafancq. Doit comporter un feuillet libre [À l’Androsace – Errata, JR (Louveciennes 1998)]. Recueil de poèmes. Tiré à 500 exemplaires dont 100 sur Rivoli 160 grammes numérotés de 1 à 100.
Cet ouvrage a reçu en 2000 un des prix le la fondation Fayolle de l’Académie des Jeux floraux.
Le pyrénéisme avec Henry Russell et Bertrand de Lassus. Louveciennes 2001.
Le pyrénéisme aux Pyrénées Centrales Maurice Gourdon 1847-1941 .
Louveciennes 2008, format in-4°, 28x19 cm, de 424 pages, avec 35 grands dessins à la plume reproduits à pleine page et plus de 150 dessins ou photographies, toutes les illustrations provenant de Gourdon lui-même.
Carnets de Louis Robach (1879-1958), deux tomes, Éditions Vox Scriba. Tirés à 100 exemplaires.
En participation :
Franz Schrader, l’homme des paysages rares. Éd. du Pin à crochets, Pau, 1997.
- photo M. Ch.