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MONT PERDU, PATRIMOINE MONDIAL MENACÉ : QUI PEUT AGIR ?

Rappelons la délibération très explicite et fermement incitative du Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO en sa session de Juillet 2008 à Québec, dont le numéro 237 de « Pyrénées » paru au début janvier 2009 a donné le détail (p.97), et qui a été cité en référence sur le présent site le 24 décembre 2008. Cette délibération demande notamment « à l’État partie français de définir la structure de gestion pour sa partie du bien, de finaliser et d’appliquer le plan de gestion provisoire, et de convenir d’un processus pour l’harmoniser avec l’État partie espagnol ». La délibération fixait des délais, et incitait fermement au transfert, justifié par les engagements pris, du festival de Gavarnie, et suggérant enfin, explicitement, que le bien soit placé à la demande des États parties « sur la liste du patrimoine mondial en péril ».

Après les nombreux rappels lancés par ce Comité, on ne pouvait ignorer l’éventualité d’un retrait de l’inscription prestigieuse obtenue en 1997.

Soucieux de donner suite à cette grave mise en demeure, le Conseil Général des Hautes Pyrénées, délibérant sur la question le 6 Février 2009, a instauré un « Comité de gestion et de suivi » du site inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité, numéro 238 de « Pyrénées » et sur ce site le 12 Février 2009, comité constitué autour des acteurs institutionnels de proximité, élus locaux et membres de la haute administration. L’énoncé de principe des missions de ce comité montre un long chemin restant à parcourir avant d’aboutir à une réponse conforme aux spécifications clairement énoncées par le Patrimoine mondial. Dans l’esprit de ce dernier, un comité de gestion est aussi animé par des instances civiles, associations de défense de la nature et de développement de la culture, par les personnalités locales extra-institutionnelles, etc.

Le 30 Janvier s’est tenue à Tours (référence sur le présent site le 18 Fevrier 2009), dans les locaux de la Mission Val de Loire, sous les auspices du Secrétariat de « l’Association des biens français du patrimoine mondial », instance présidée par le Président de la Région Centre, le sénateur Yves Daugé, la réunion d’une cinquantaine de personnalités ayant à connaître, de près ou de loin, du « bien » Mont Perdu inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, personnalités regroupées en association dénommée « Table ronde Pyrénées Mont-Perdu », avec l’objectif suivant :

« …L’association « Table ronde Pyrénées-Mont Perdu » est une association à caractère citoyen. Elle a pour objet de faire connaître le bien « Pyrénées Mont-Perdu » à un large public, en Midi-Pyrénées, en France et à l’international, de sensibiliser ce public au bien-fondé de l’inscription à l’inventaire du patrimoine de l’UNESCO et d’assurer les actions de communication et démarches institutionnelles nécessaires à son maintien à l’inventaire du patrimoine de l’UNESCO au double titre de Paysage naturel et de Paysage culturel… ».

Les personnalités invitées, appartenant aux deux nations, se répartissaient entre acteurs institutionnels et représentants de la société civile, personnalités qualifiées et associations, dont les initiateurs du projet d’inscription.
La Table ronde a publié et diffusé auprès des autorités responsables nationales et régionales le communiqué suivant :

Communiqué

Le Conseil Général des Hautes Pyrénées vient de se saisir du dossier « Pyrénées - Mont Perdu » le 20 février dernier : Après de trop nombreuses années de divergences et d’incompréhensions, cette manifestation d’intérêt pour les avertissements du Comité du Patrimoine Mondial mérite d’être soulignée.
À ce jour, l’issue reste incertaine puisque la France et l’Espagne ont été invitées par le Comité du Patrimoine Mondial de l’Unesco à s’associer à une demande de « mise en péril ».
« Table ronde Pyrénées - Mont Perdu » œuvre pour une « sortie par le haut » d’une situation dégradée. Sa démarche s’inscrit dans une recherche active de re-convergence.
Elle s’appuie notamment sur la « motion de Tours » élaborée avec le soutien de l’ « Association des biens français du patrimoine mondial » et de la section française de l’Icomos. Émanant de personnalités compétentes qui ont toute légitimité citoyenne à proposer et à porter leurs propositions, la « motion de Tours » a été adressée aux gouvernements nationaux et régionaux concernés.
« Table ronde Pyrénées - Mont Perdu » se réjouit de la satisfaction de Christian Bruzaud, Maire de Gavarnie, qui a déclaré publiquement le 20 février dernier "Cette appropriation par les élus du département est aujourd’hui extraordinaire, … cela va permettre de promotionner et valoriser le site de Gavarnie/Gèdre".

« Table ronde Pyrénées - Mont Perdu » souligne cependant que le passage de relais de l’acteur associatif qui a, de plein droit, porté le projet « Pyrénées – Mont Perdu », à un acteur institutionnel élargi et pertinent, va bien au-delà de la question du déplacement du festival de Gavarnie qui aurait du être tranchée de longue date. Ce relais passe aujourd’hui par l’élaboration concertée d’un projet de territoire et par un dialogue ouvert entre la Région Midi Pyrénées et l’Autonomie d’Aragon, avec le concours des personnalités qualifiées de la société civile.

L’échéance est proche, puisque le Comité du Patrimoine Mondial statuera sur la question lors de sa réunion de Séville de juillet 2009.
D’ici là, il appartiendra à l’État français de garantir que les engagements pris lors de l’inscription du bien ont été tenus.

« Table ronde Pyrénées - Mont Perdu » 25 février 2009 »

Références :

- www.cg65.fr
document PDF->pages 6 et 7

- www.tablerondepmp.unblog.fr

Dossier établi par M. Clin sur la base des données disponibles sur Internet.

Mis en ligne le samedi 6 juin 2009.






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