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MUSÉE PYRÉNÉEN DE LOURDES

PRÉSENTATION


Le Musée pyrénéen est installé depuis sa création en 1921 dans le Château Fort de Lourdes dont la ville est propriétaire depuis 1894.

 
Ses fondateurs Margalide et Louis le Bondidier ont poursuivi sous l’égide du Touring Club de France un double objectif :

1 ) présenter une synthèse des arts et traditions populaires de la chaîne des Pyrénées entre Bayonne à Perpignan et pour les deux versants .

2 ) réunir et conserver les documents écrits et iconographiques du Pyrénéisme tel que l’avait défini Beraldi, à savoir l’histoire de la découverte, de la conquête des Pyrénées, de leur exploitation.

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Louis et Margalide Le Bondidier
(F. Bellanger, 1919 - Photothèque Musée pyrénéen).


En 1984 le musée Pyrénéen devient municipal. Dès lors ses collections, sa bibliothèque toujours enrichies, sont accessibles à tout chercheur étudiant les cultures nées de et par ce colosse : les Monts pyrénéens.

Au sens de la loi n° 2002-5 du 4 janvier 2002, le Musée Pyrénéen devient Musée de France.
 

LE MUSÉE PYRÉNÉEN PRÉSENTE UNE PARTIE DES COLLECTIONS QU’IL CONSERVE AUTOUR D’ARTICULATIONS THÉMATIQUES :
(À partir d’un texte de présentation de Geneviève Marsan, ancienne conservatrice du musée)

PYRÉNÉISME

À tout seigneur, tout honneur. Avec plus de 25 000 documents très divers (imprimés, manuscrits, Beaux-Arts et iconographie, objets mobiliers), le pyrénéisme constitue toujours la collection majeure du musée.

ARTS ET TRADITIONS POPULAIRES

Le pyrénéisme historique (celui du siècle d’or, le XIXe siècle), s’est bâti d’abord autour de personnages un peu exceptionnels qui ont « ascensionné, écrit et senti », en venant, dans de nombreux cas, de régions extérieures à la chaîne.
Leurs travaux témoignent de cette découverte souvent « pittoresque » d’un monde différent du leur et de leur rencontre avec les habitants de cette planète Pyrénées.

Il était donc logique qu’à côté du pyrénéisme, les fondateurs du musée pensent à rassembler les éléments de la mémoire de ces cultures traditionnelles montagnardes.


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Porte-tèse à l’ardoise. (Photo Alain Bourneton, Collection Musée Pyrénéen).

Cela explique l’importance et l’intérêt des collections ethnographiques et le rôle complémentaire qu’elles occupent par rapport au pyrénéisme.
En quelques chiffres, 2980 pièces, avec tissus et costumes :
- Meubles, objets de la vie quotidienne : 859
- Agriculture : 656
- Pastoralisme : 413
- Artisanat : 260
- Costumes religieux de congrégations (poupées) :184
- Jeux, chasse, pêche : 156
- Divers : 248
- Instruments de musique : 47.

De la vie quotidienne des hommes, on a remarqué et recueilli les objets ordinaires du travail au fil des jours, mais aussi les costumes de fête et les instruments de musique qui accompagnent les manifestations de la fête, où le groupe humain se reconnaît, s’identifie et s’expose. Comme encore de nos jours les costumes et danses des haut ossalois de Laruns le jour du 15 août, la représentation des pastorales en Soule.

La diversité de ces « marqueurs » de culture permet la compréhension des données d’un fond commun (celui des fonctions élémentaires de la vie économique et sociale) et des facteurs de différenciation de village à village, de vallée à vallée.

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cliché Musée pyrénéen

SCIENCES NATURELLES ET ARCHÉOLOGIE

Éléments du milieu naturel et vestiges des premiers occupants constituent la matière de la troisième grande collection du musée.

En chiffres :
- Animaux naturalisés (sciences naturelles) : 120
- Archéologie, plus de 3300 pièces, essentiellement de paléontologie (1653), de préhistoire et protohistoire (1011), Antiquité romaine (280), Moyen Age (17), Moderne (163).
- Une mention particulière doit être faite de la petite collection botanique sur pieds : une centaine de plantes et fleurs préparées et données par Marcel Saule, qui constituait l’embryon d’un jardin botanique à développer postérieurement.

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cliché Musée pyrénéen

ARTS DÉCORATIFS

Sous ce vocable sont regroupées les collections de faïences et porcelaine, ainsi que le « cabinet de médailles ».

- Le fonds de faïences de Samadet occupe la presque totalité des productions de vaisselle fine de table. Il est rassemblé autour du service offert par la famille de Laffite (avec ses camaïeux verts et ses polychromes grand feu), et enrichi par des acquisitions où figurent de nombreuses pièces originales par la qualité de leur décor polychrome au grand feu et 3 rares pièces au petit feu.
- Le cabinet des médailles compte une majorité de médailles propres aux pèlerinages, à côté d’un nombre non négligeable d’insignes de club de montagne et de ski.

ART RELIGIEUX ET MILITAIRE

Avec ces 2 derniers ensembles, sont abordés les vestiges d’un patrimoine plus spécifiquement lourdais.
- Le premier réunit, pour l’essentiel, le mobilier (autels, sculptures, retables) des XVIIe et XVIIIe siècles de l’ancienne église paroissiale Saint-Pierre de Lourdes, démolie en 1904-1905 : (Art religieux, croix et Christ : 14 - Statues : 56 - Bénitiers : 6 - Pèlerinage : 9).

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cliché Musée pyrénéen

- Le second, moins de 100 pièces au total. trouve sa justification dans la tentative de mettre en avant l’aspect militaire de la forteresse, dont l’histoire est complexe et difficile à déchiffrer par la seule architecture.

Quand le musée sort de ses réserves

EXPOSITIONS

Tous les ans le musée organise des expositions temporaires à partir de ses collections.

Voir les catalogues de ces expositions édités par le Musée

D’autre part, suivant en cela le désir de la Ville de Lourdes, le Château est un lieu d’accueil d’expositions extérieures, valorisant tout autre domaine culturel que celui dont le musée assure la conservation et la communication.

PRÊTS À DES EXPOSITIONS EXTÉRIEURES

Le mouvement des œuvres d’un musée à l’extérieur de ses réserves donne une idée de la place qu’il occupe dans le champ qui lui est spécifique.

Demandes de proximité (départements limitrophes et régions d’Aquitaine et Midi-Pyrénées), et demandes plus lointaines (Catalogne méridionale, Val d’Aran, Aragon, Paris), précisent l’extension du rayonnement géographique du Musée Pyrénéen et concrétisent à la fois son enracinement dans le tissu des structures culturelles locales et régionales, et le renom de ses collections au-delà de sa zone d’origine.

UN LIEU DE TRAVAIL, DE RENCONTRES ET D’ÉCHANGES

La « convivialité dans le travail » fut la règle d’or choisie par les fondateurs pour rassembler autour du musée toutes les bonnes volontés (amateurs, passionnés, montagnards, spécialistes, « conjuguant » le massif pyrénéen à toutes ses formes) et les compétences.

Cette institution muséale continue d’être un lieu d’apprentissage des métiers patrimoniaux. Elle reçoit, chaque année, plusieurs stagiaires dont des étudiants des universités proches. Elle propose, également, des sujets de recherches universitaires à partir de ses collections d’objets et sa documentation (affiches anciennes, artistes aux Pyrénées).

Par le biais des prêts d’objets à l’extérieur et des animations temporaires, elle continue à être au centre d’un tissu de relations de travail et d’échanges variées : associations, établissements scolaires, organismes culturels, etc.

Enfin, elle dispose d’un atout que beaucoup de musées peuvent lui envier : une Association des Amis du Musée, qui publie la revue Pyrénées .

OBJETS PRESTIGIEUX ET CARACTÉRISTIQUES DU MUSÉE PYRÉNÉEN

Rassemblés au rez-de-chaussée de l’ancien bâtiment des officiers, dans la salle d’introduction « Il était une fois le château fort de Lourdes », ils illustrent, et cela pour la première fois depuis la création du musée, les liens créés par les Le Bondidier, fondateurs de l’établissement culturel, entre la vieille forteresse de piémont et l’histoire culturelle de la chaîne des Pyrénées, déclinée de la préhistoire à nos jours.

La muséographie contemporaine, la communication en plusieurs langues, l’accès aux handicapés de cet espace-clé du musée en fait la pierre de touche de toute visite du château-musée.

À chaque époque de l’histoire du château, de la ville et de la région pyrénéenne correspond un petit ensemble d’objets ou de collections sortis des « réserves », parmi lesquels les plus représentatifs de la richesse du patrimoine.
- Le petit cheval magdalénien des Espélugues (copie) : œuvre d’art des chasseurs de rennes de la préhistoire, il rend bien compte du savoir faire inégalé des sculpteurs d’il y a 13.000 ans.
- L’autel votif au dieu Astello (marbre blanc sculpté et gravé) fait de la colline du château un lieu de culte pendant l’Antiquité.
- Le château fort, construit au centre du bassin glaciaire de Lourdes, dès le Xesiècle est le symbole du pouvoir politique du comte de Bigorre et de ses successeurs : une maquette contemporaine retrace cette histoire architecturale, du Xe siècle à nos jours.
- Don des descendants d’une famille qui a donné deux gouverneurs de la bastille royale lourdaise (au XVIIe et XVIIIe siècle), les De Lafitte, deux pièces du service de table en faïence de Samadet évoquent cette petite noblesse militaire gasconne du XVIIIe siècle.
- Au XIXe siècle, les Pyrénées s’ouvrent à l’extérieur, avec la mode des villes thermales et de l’excursionnisme, qui deviendra le pyrénéisme (orographe de Scharder, piolet du Général Nansouty).
- Avec les Apparitions et le mandement de 1862, l’histoire de la cité mariale débute, les Sanctuaires se développent autour du culte rendu à la Vierge à Massabielle (portrait de Bernadette).

La création et l’ouverture du Musée Pyrénéen en 1921 par les Le Bondidier fait de la forteresse lourdaise un lieu de mémoire de l’histoire de nos montagnes et des cultures pyrénéennes : maquette du refuge de Tuquerouye, habit du danseur de Ben Yar d’Esquièsze-Sère...

Une invitation au voyage au cœur du château-Musée, avec les clés de cette découverte au public.

LA BIBLIOTHÉQUE DU MUSÉE PYRÉNÉEN

Un centre de documentation exemplaire pour l’ethnologie régionale et le pyrénéisme.

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cliché Musée pyrénéen

Conformément à la volonté de ses fondateurs, Louis et Margalide Le Bondidier, la bibliothèque constitue un centre de recherches et de bibliographie pyrénéennes.

Elle s’est enrichie, au fil des ans, d’ouvrages de documentation muséographique, d’imprimés et de manuscrits mais aussi de fonds spéciaux, collections d’estampes, dessins, peintures, affiches, photographies, cartes géographiques et cartes postales.
En 1984, le musée Pyrénéen a reçu le statut de musée municipal. En conséquence, la bibliothèque fait partie désormais des bibliothèques publiques d’étude et de recherche, accessible à tous ceux qui sont désireux de consulter ses collections sur place.

LES FONDS IMPRIMÉS

Les fonds imprimés se caractérisent notamment par des livres et brochures sur les Pyrénées, depuis le XVIIe siècle jusqu’à nos jours. L’ethnographie, l’histoire et le pyrénéisme sont bien représentés.

Des fonds d’ouvrages relatifs à ces disciplines mais dans d’autres aires d’études que les Pyrénées, en complètent harmonieusement le champ.
Un fonds de littérature et de civilisation occitanes a également été constitué (fonds Baquerisse).
La bibliothèque du fondateur, Louis Le Bondidier, comprenait aussi des ouvrages sur le thème plus général de la montagne : livres techniques, récits, témoignages et romans côtoient donc des bulletins d’associations dans lesquels Louis Le Bondidier assuma longtemps des responsabilités importantes. La période couverte porte sur la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle.
Une mention particulière doit être faite à propos des collections de périodiques : elles concernent les versants français et espagnols des Pyrénées ainsi que le piémont. Beaucoup de périodiques anciens aujourd’hui introuvables contribuent au caractère patrimonial de ces collections françaises et étrangères.

FONDS SPÉCIAUX

Les fonds spéciaux ont été rassemblés à partir de dons et d’acquisitions de collections de pyrénéistes célèbres : hommes de sciences, géodésiens, montagnards.
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"Cascade de l’Estrecho de Arazas. 14 août 1891"
Photo Lucien Briet.
(Collection du Musée).

- Le fonds Ramond de Carbonnières s’attache plus particulièrement à l’histoire naturelle et à la découverte des Pyrénées au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle.
- Le fonds Lucien Briet est constitué de manuscrits et d’une photothèque rare et précieuse.
- Les fonds Brulle, Russell, Tonnellé, Hossard, Wallon, Arlaud, Maransin rassemblent gravures, dessins, photographies, correspondances, écrits divers des XIXe et XXe siècles.
 
 
 
 
 
 

FONDS ICONOGRAPHIQUES

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Paul Gélibert (1802-1882) : Abbaye de l’Escaladieu. Aquarelle.
(Cliché Poumeyrol)

Les fonds iconographiques comprennent :
- plus de 6200 dessins et estampes relatifs aux sites, costumes, mobiliers du XVIIe au XXe siècle.
Les crayons et lavis de Ramond de Carbonnières (préromantisme), les dessins à la plume, souvent aquarellés, de J.C. Nattes (romantisme), les feuillets de croquis de Rohault de Fleury (XIXe siècle), ainsi que les dessins et aquarelles de P. Gélibert, A. Deveria, Frossard, A de Benouville, Ch. Jouas et tant d’autres sont particulièrement remarquables.
Quelques artistes de renom attirés par la région, tels que Gavarni ou Gustave Doré, figurent en bonne place dans ces collections.
- Une photothèque de plus d’un millier de plaques de verre, prises par L. Briet dans les Pyrénées Centrales, françaises et surtout espagnoles (Aragon) entre 1887 et 1912, de quelques 6360 clichés effectués par Louis et Margalide Le Bondidier sur les montagnes et l’ethnographie régionales, les pèlerinages de Lourdes, de 1205 clichés sur cuivre et zinc, enfin de plusieurs centaines de cartes postales, vient compléter ces fonds.
- Une cartothèque renfermant une belle série de cartes dont celles, complètes de Cassini, et les éditions renouvelées des feuilles des régions pyrénéennes de l’Institut Géographique National (I.G.N.), enrichit notablement cet ensemble iconographique.

- Un fonds local sur la ville de Lourdes trouve naturellement sa place dans la bibliothèque, avec de beaux exemples de reliure du début du XXe siècle.
J.M.


 
 

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