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N° 250

N° 250 – Avril 2012 – Bulletin pyrénéen n° 492

Trente ans aux Pyrénées 1980 - 2010

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Couverture : J-R Ducos lors de la première ascension de Estado 195 (Palestine) à la face ouest de la Fraucata à Ordessa, © Christian Ravier

 

 Sommaire

2 Éditorial par Jean-François Labourie
4 Avant-propos par Michel Clin

LES NOUVEAUX MAILLONS DE LA CHAÎNE PYRÉNÉENNE
6 Paysages pyrénéens au tournant du XXIe siècle par Jean-Paul Métaillé
25 Trente ans de mesures glaciaires d’Ossoue par Gérard Cazenave et Pierre René
36 L’évolution de l’enneigement sur quatre sites pyrénéens par Dominique Vrécourt
46 Routes aux Pyrénées par Jean-Pierre Forgerit
62 Parc national de Pyrénées, un patrimoine à ... préserver par André Etchelecou
72 Pyrénéisme numérique et liberté par Rémi Thivel

LE BOULEVERSEMENT DES PRATIQUES
80 Le pyrénéisme 1980-2010 par Patrick Dupouey
94 Les traces fraîches des accompagnateurs par Gérard Caubet
106 Guide de haute montagne, ma voie par Jean-Louis Lechêne
112 Le pyrénéisme hivernal par Christian Ravier
117 L’envol du parapente par Pierre Puiseux
121 ¿ Question d’image ?
122 Bergers du XXIe siècle par Danielle Lassalle
139 Trait d’Union
140 Trente ans de bibliophilie pyrénéenne par Jacques Labarère
162 Lectures par Gérard Raynaud
168 Chroniques par Gérard Raynaud

 Éditorial


 

La revue Pyrénées atteint sa 250e livraison, et continue son ascension commencée en 1950, à la suite d’une longue et fructueuse marche d’approche initiée en 1896 par le Bulletin pyrénéen.

Vaste fresque, reflétée par des milliers d’articles, des divers versants de la chaîne pyrénéenne, sous le signe permanent de l’ouverture d’esprit : soif d’embrasser les Pyrénées par toutes les sensibilités et tous les savoirs.

« Ceci peint un temps », explique, lapidaire, Henri Beraldi, au sujet du Bulletin pyrénéen naissant. Faisons écho, en 2012, au fondateur du pyrénéisme, mêlons notre enthousiasme au sien, à celui aussi de Raymond Ritter, le premier rédacteur en chef de Pyrénées, et à tous ses successeurs : peignons le pyrénéisme de notre temps, ses mœurs renouvelées. Le ­pyrénéisme brûle toujours, et il éclaire !

Ce ­numéro 250 est particulier, quant au fond et à la forme.

D’une part, au niveau du fond, il s’agit d’un numéro spécial qui esquisse le bilan de Trente ans aux Pyrénées, 1980-2010. Au cours des trois dernières décennies, les Pyrénées ont connu de grands changements, parfois même des bouleversements, dans leurs dimensions naturalistes et humaines. Notre grand témoin, Michel Clin, saisit dans son avant-propos, avec la ­rigueur du géologue, l’évolution fulgurante de la strate ­supérieure de notre passé récent.

D’autre part, au niveau de sa forme, notre revue change de maquette. Créée par Marie Lauribe, graphiste, elle tend à renforcer l’élégance, l’harmonie et la clarté. Des partis pris contemporains cohabitent avec des emprunts du passé, pour les culs-de-lampes par exemple. Sur le plan technique, nous imprimons sur un nouveau papier, les cahiers sont cousus pour assurer leur conservation dans le temps et sont insérés dans une couverture à rabats. Nous maintenons bien sûr les caractéristiques traditionnelles de la revue, comme ses dimensions ou la disposition des articles, ainsi que ses ­rubriques habituelles, même si elles changent d’intitulé. Enfin l’iconographie est traitée par un photograveur, ­Laurent Hangard, afin ­d’assurer une qualité optimale d’impression.

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Quatrième de couverture.

C’est un privilège pour une revue associative de pouvoir ­produire une publication de bonne qualité formelle. Nos huit cents abonnés, tous nos lecteurs, doivent y voir la bonne ­gestion de nos ressources. N’hésitez pas à nous livrer vos ­impressions !

Pyrénées brille désormais de tous ses feux pour laisser couler en elle le torrent bouillonnant de la passion pyrénéiste.
­
L’ascension continue !

Jean-François Labourie
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 Évolution

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Pic-du-Midi d’Arrens et le Balaïtous vus depuis la D821d, 2x2 voies entre Lourdes et Argelès.
© J.-F.L.

Notre revue, après trente années de glorieuse ­présence ­pyrénéiste (1950-1980), a poursuivi sans faillir sa parution pendant la trentaine suivante, demeurant fidèle à ses vocations originelles, et bénéficiant de perfectionnements variés. Dans le même temps, elle avait à jauger les considérables transformations socio-culturelles de la société moderne, ­extérieures à ses domaines de prédilection mais pesant sur la civilisation montagnarde, et modifiant bien des formes de la pratique de la ­montagne, pour l’essentiel, la culture triomphante de la rapidité, de la nouveauté, de la surfré­quen­tation, du gigantesque et même du démesuré (jusque sur la mer !), etc.

Ces transformations ont suivi leur cours. Toutes n’ont pas été ­néfastes, on le sait. Si on y réfléchit pourtant, ces « progrès » sont totalement étrangers au réalisme, à l’intériorité, à la patience, ainsi qu’à la solidarité sans défaut, qu’enseignent la proximité de la montagne et sa fréquen­tation respectueuse.

Notre revue, bien vivante, a réagi en présence de ces changements qui lui étaient en somme, comme à beaucoup, imprévi­sibles. D’abord, en cultivant la cohésion et la continuité entre ses animateurs, dans la fidélité aux options ­éditoriales. Puis en cherchant à y voir clair, sous l’autorité des rédacteurs en chef. Ce qu’expriment les deux extraits d’articles publiés ci-dessous : « …La modernité, l’esprit du monde actuel, jouit du privilège exorbitant d’être universelle. Aucune activité humaine, ­matérielle ou spirituelle, ne lui échappe… » (Lionel ­Tremosa, face à la ­désertification programmée en Haut Aragon dans Pyrénées, n° 172, p. 431, 1992).

Et en 1999, en conclusion d’une analyse argumentée sus­citée par la rédaction, touchant la civilisation valléenne, le ­Cardinal Eyt, ­ossalois éminent, écrivait avec mesure : « …Jusqu’ici, en effet, il nous faut reconnaître que, sur notre vallée, des images unilatérales et contradictoires nous ont été suggérées voire imposées de ­l’extérieur, sans que nous ­puissions parvenir à une synthèse. C’est pourtant à un tel ­résultat qu’il faut tendre en évitant de nous laisser enfermer soit dans l’idylle romantique et le « folklore » soit dans une vision purement utilitaire et ­financière entraînant la transformation illimitée des ressources naturelles et donc la « banali­sation » et le conformisme ­croissant des habitants… » (n° 200, p. 392).
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Entre ces deux termes, diverses argumentations autorisées se sont exprimées, qu’il faudrait citer : la revue n’a certes pas trahi ses vocations sur ces questions.

Les abonnés ont apprécié l’orientation éditoriale de ces trente années. Ce fut confirmé, entre autres messages, par un flot de réponses généreuses à une… souscription, ouverte en vue de conforter les finances. Cette spontanéité du ­lectorat fut la récompense des animateurs, de la rédaction, des gestionnaires (il y eut plusieurs situations de risque ­majeur) et de la ­tré­sorerie, qui fut longtemps précaire.

Mais dans tout ceci : « …Penser le pyrénéisme autrement » (Louis Lanne, éditorial, n° 200) est le but du rêve, éveillé, de ceux qui, aujourd’hui, le veulent ouvert à tout ce qui touche aux Pyrénées. Rêve réalisable d’évolution, de transfor­mation, de fin de tous les colonialismes, les Pyrénéens ­libérés prenant e­n mains leurs ­destinées… ».

Michel Clin

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Nouvelle typographie .






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