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Aménagements & Économie

LANNEMEZAN : LE GROUPE FLORIAN RENONCE A SA MEGA SCIERIE


Le groupe italien Florian qui portait un projet de méga scierie de bois de hêtre sur la commune de Lannemezan (H.P.) a décidé de se retirer. Le motif de ce retrait se trouve dans les conclusions de l’étude-concertation commandée par la région Occitanie sous la pression des nombreux opposants à ce projet sur dimensionné à leurs yeux, conclusions qui ne lui sont, évidemment, pas favorables.
La société Florian voulait implanter une scierie industrielle nécessitant pour sa rentabilisation la coupe de 250.000 m3 de bois par an, c’est à dire deux fois et demie le total de ce qui est produit actuellement sur la totalité de la chaîne pyrénéenne. Les scieries existantes sur les Pyrénées coupent déjà environ 150 000 m3 d’arbres par an. Avec le projet Florian, 400 000 m3 d’arbres au total auraient été abattus sur tout le massif. Selon Pierre Sanguinet, président de la Fédération Nationale du bois en Occitanie, et lui-même exploitant de deux scieries, "C’était un projet où les ambitions n’étaient pas réalisables, et c’était un non-sens écologique."
Un collectif baptisé "Touche pas à ma forêt" regroupant 45 associations et syndicats professionnels a manifesté à plusieurs reprises contre ce projet et a reçu le soutien de 61.000 signataires d’une pétition. Suite et grâce à cette mobilisation, une étude-concertation a été engagée et un moratoire décrété le temps de mener à bien cette étude. Deux inspecteurs généraux du ministère de l’Agriculture ont donc entrepris une expertise technique afin de définir dans quelles conditions le bois des Pyrénées pouvait être valorisé dans le respect d’un "développement durable".
Ce sont donc les conclusions de cette étude qui ont motivé le retrait du groupe Florian.
Par ailleurs, un autre projet sans lien avec le premier prévoit la création d’une centrale de bio masse qui brûlerait 67.000 tonnes de pellets par an, soit l’équivalent de 150.000 m3 de bois, provenant de déchets de scieries afin de produire de l’électricité.

P.-S.

Lire le communiqué de presse

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LE PLAN AVENIR LOURDES SUR LES RAILS


Destiné à compléter l’action de sauvetage initiée par l’Etat lors de la récente crise sanitaire qui s’était transformée en crise économique pour le bassin d’emploi lourdais, le plan Avenir Lourdes a vu se tenir la première réunion de son comité d’orientation stratégique en septembre. Ce projet, copiloté par le préfet Rodrigue Furcy, et la Région, en la personne de son vice-président Jean-Louis Cazaubon, a vocation à « faire émerger un projet de destination à long terme (horizon de 10 ans) permettant de consolider et renouveler durablement le modèle touristique, d’identifier les leviers de développement en termes de clientèle et de déployer des actions structurantes en matière de requalification urbaine, d’hébergement, de développement économique, de transports. »
Pour le maire de Lourdes, Thierry Lavit, le maitre mot est : diversification en s’appuyant toujours sur les sanctuaires et les pèlerins, mais en jouant également d’autres cartes telles le tourisme cycliste et les événements qui y sont liés, les animations en tous genres, les activités de plein air, ou halieutiques avec la présence du saumon atlantique, sans oublier les Pyrénées toutes proches.
La saison 2021 a vu une amélioration sensible avec 1,5 millions de pèlerins contre 800.000 en 2020, et un nombre de nuitées réservées en hausse de 28%.


ETATS GENERAUX DE LA TRANSITION DU TOURISME EN MONTAGNE


Dans le cadre des Etats Généraux de la transition du tourisme en montagne du 23 au 24 septembre 2021, La Maison de la Montagne, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et le laboratoire TREE (Transition Énergétique et Environnementale) vous invitent à participer à un

Atelier territorial le 23 septembre 2021 sur

LA TRANSITION TOURISTIQUE DANS LES PYRÉNÉES.
NOUVEAUX ENJEUX, NOUVEAUX PUBLICS, NOUVEAUX USAGES ?

Lieu : Médiathèque André Labarrère (Pau)
Horaires : 14h - 17h30

Voir le programme complet

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Inscription obligatoire


CONCESSIONS HYDROÉLECTRIQUES : LA SHEM EN ÉTAT D’ALERTE


Troisième opérateur français, la Société hydroélectrique du Midi, créée en 1929, est particulièrement bien implantée dans la région pyrénéenne, notamment en vallées d’Ossau, du Louron, et de la Têt.

Depuis des années, l’Europe souhaite ouvrir à la concurrence les concessions hydroélectriques mais se heurte au désir de souveraineté exprimé par de nombreux états qui ont réussi à s’opposer à cette volonté dictée uniquement par les lois du marché.
En France, le Gouvernement souhaite obtenir de la Commission européenne la prolongation de la concession de la Compagnie Nationale du Rhône, ainsi que la validation d’un schéma qui permette d’éviter le démantèlement de l’opérateur hydroélectrique EDF.
Malheureusement, aucune stratégie n’a été définie concernant la SHEM, et l’inquiétude grandit chez ses dirigeants et ses 320 salariés.

Une lettre a été envoyée dans l’urgence à la ministre de la transition écologique afin de l’alerter sur les lourdes conséquences que pourrait induire la mise en concurrence de la SHEM avec d’autres opérateurs n’ayant pas l’implantation historique de celle-ci.

Lire la lettre :

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Lettre à la Ministre de la Transition écologique
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Usine de la Soula (H.P.), photo G Raynaud

Lire : L’épopée de la SHEM dans la Revue Pyrénéenne que nous remercions chaleureusement pour ce partage.

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L’épopée de la SHEM, dans la Revue pyrénéenne

Mis en ligne vendredi 13 novembre 2020


SALAU : COUP D’ARRÊT POUR LA MINE


Le projet très controversé de réouverture de la mine de tungstène de Salau (Ariège) avait subi un premier revers avec la sentence du Tribunal administratif de Toulouse du 28 juin 2019, qui annulait le permis de recherche. La Cour d’appel administrative de Bordeaux a confirmé ce jugement en juin 2020 en ajoutant un argument supplémentaire. Le tribunal administratif de Toulouse avait estimé que la société demanderesse, Variscan mines à l’époque, n’avait pas les capacités financières nécessaires à son projet ; la Cour d’appel de Bordeaux a estimé, quant à elle, que la consultation du public, en avril 2016, dans le cadre de l’enquête relative à l’octroi du Permis de recherche, avait été faussée. « Le public ayant été consulté du 15 au 30 avril 2016, il ne pouvait avoir connaissance des engagements pris en octobre 2016 par les sociétés Apollo Minerals Ltd et Équatorial Ressources Ltd », estime-t-elle à propos des tractations entre ces deux entreprises pour que Variscan Mines puisse afficher les capacités financières nécessaires aux travaux de recherches minières. La cour d’appel a donc jugé que « eu égard à l’intérêt qui s’attache à la qualité et l’exhaustivité des indications à fournir sur les capacités financières de l’exploitant, le public a ainsi été privé d’une garantie consistant en une information complète sur ce point ». En conséquence, « le permis de recherches en litige a, dès lors, été délivré à l’issue d’une procédure irrégulière ».
Le dernier recours pour l’État et la société attributive du permis est le Conseil d’État ; cependant, la procédure devant cette juridiction est souvent très longue et le permis n’a plus qu’un an et demi de validité.


SALAU : IL Y A DE L’AMIANTE DANS LA MINE


On le soupçonnait fortement, mais c’est aujourd’hui officiel. La présence d’amiante dans la mine de tungstène de Salau est avérée.

Le permis de recherche accordé à la société Variscan mines étant conditionné à une étude préliminaire sur les risques amiantifères, sa validité est conditionnée aux résultats de cette étude. Or, en réunion publique le 13 juin 2018, monsieur Misseri, un des experts nommés par la préfecture, a affirmé catégoriquement que la mine renfermait bien de l’amiante.

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Accumulation de stériles à la suite de l’exploitation de la mine de Salau de 1971 à 1986

La mairie de Couflens constate aussi que la Préfecture de l’Ariège se soucie peu des pollutions extérieures dues à l’exploitation antérieure des mines de Salau. La Préfète et la DREAL ayant affirmé que les problèmes d’accumulation des stériles, nécessitant une stabilisation et pouvant provoquer des pollutions, incombaient aux propriétaires actuels des terrains.

Derniers communiqués de presse de la mairie de Couflens - Salau :

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De l’amiante dans les mines
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La préfecture retire 8 transformateurs ... et le reste ?

 
 
 
 
 
 

Mis en ligne mercredi 20 juin 2018


FAUDRA-T’IL PAYER POUR SE RENDRE À CAP DE LONG ET ORÉDON (H.P.) ?


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Lac d’Orédon

Un arrêté de la direction des routes et des transports du Conseil départemental des Hautes-Pyrénées datant du mois de janvier instaure, à partir de ce printemps, un droit d’entrée sur la RD 929 au niveau du parking d’Artigusse, départ de la balade du lac de l’Oule. Toute la haute vallée (Orédon, Cap de Long, Estaragne, Aubert, Aumar …) se trouve ainsi soumise à un accès payant.

L’arrêté précise :
- « considérant qu’il y a lieu de satisfaire aux objectifs de protection du site naturel remarquable du Néouvielle.
- considérant la saturation du trafic en période estivale, causant des nuisances au site, notamment par la multiplication des cas de stationnements sauvages.
- considérant les aménagements réalisés par le SIVU Aure Néouvielle afin d’améliorer les conditions de circulation et de stationnement.
- il y a lieu de règlementer la circulation sur la route RD 929 en dehors de sa période de fermeture hivernale. »
En conséquence : « afin de participer à la préservation de la réserve du Néouvielle, un droit d’entrée est instauré sur la route départementale 929 au point de repère 79+370. Pour franchir ce point de repère tout automobiliste devra s’acquitter de ce droit d’entrée. »

Le péage sera baptisé Porte d’entrée de la réserve du Néouvielle et, dans son Bulletin municipal, la commune d’Aragnouet explique que tous les automobilistes contribueront ainsi au financement des projets d’amélioration de l’accueil des visiteurs et de l’aménagement d’un futur circuit pédestre autour du lac d’Orédon. On n’est déjà plus dans l’objectif de régulation et de protection de l’arrêté départemental, mais il s’agit bien – et c’est explicitement dit - de faire payer au visiteur les aménagements envisagés.

Cette mesure suscite évidemment des réactions, et deux pétitions ont été ouvertes sur Internet par des opposants à ce péage ; sur Change.org et sur MesOpinions.com.

Elles ont recueilli en quelques jours plus de 20 000 signatures.

Le 8 février, le Conseil départemental publiait sur sa page Facebook le communiqué suivant :
« Le Département des Hautes-Pyrénées prend acte que l’arrêté 03380 du 16 janvier 2018 prête à confusion en laissant croire qu’il créé un péage sur la RD929 dans le territoire de la commune d’Aragnouet.
Outre qu’il ne correspond en aucun cas à la volonté du Département, ce péage sur une voie publique serait de toute façon illégal.
Le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique (SIVU) Aure-Néouvielle souhaite créer sur cet espace une aire d’accueil touristique à haute qualité environnementale.
Il est le seul compétent pour déterminer le montant du droit d’entrée au parking dont il assume la gestion et pour percevoir les recettes qui y sont liées, sans aucune quote-part pour le Département. »

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Réserve naturelle du Néouvielle

Mis en ligne jeudi 8 février 2018


PLUS BELLE RIVIÈRE OU RIVIÈRE POUBELLE ?


L’ancien concessionnaire de la mine de Salau a abandonné à l’air libre un million de mètres cubes de résidus miniers. Depuis 30 ans, ces déchets contenant de l’arsenic, du bismuth, du cadmium et autres polluants sont stockés au-dessus du ruisseau du Cougnets qui se déverse dans le Salat, affluent de la Garonne. La digue construite pour les contenir est dans un état de dégradation avancée.

L’association Stop Mine Salau constate que l’État, qui est en charge de l’étude et de la gestion du passif minier de Salau, ne prend pas de mesures de protection et dépollution du site. Préoccupée par cette situation, l’association ariégeoise s’inquiète aussi des conséquences en terme de pollution supplémentaire qu’engendrera le permis de recherche de mine sur ce même site accordé par l’État à la société Variscan.

Ainsi, du 21 au 30 octobre 2017, elle organise une marche le long du Salat et de la Garonne jusqu’à Toulouse, sous le nom de Plus - Pou Belle Rivière afin de sensibiliser les populations riveraines de ces cours d’eau à la situation. Une conférence de presse, avec remise à la présidence de la région Occitanie d’un fût contenant des déchets miniers provenant des mines de Salau, sera organisée le 30 octobre à Toulouse, sur le parvis du Conseil Régional.

Le programme des conférences et débats qui auront lieu entre le 21 et le 30 octobre, est consultable sur le site Stop Mines Salau.

Mis en ligne le 20 octobre 2017


UN PROJET POUR LE SITE MINIER DE LA PINOSA (P.O.)


Situé sur le territoire de la commune de Valmanya, à 1300 mètres d’altitude, le site de la Pinosa comporte de nombreux vestiges des anciennes exploitations de mines de fer, et notamment le tracé d’une voie ferrée de douze kilomètres. Ces restes ont été inscrits aux Monuments Historiques en décembre 2015 et, depuis, des travaux de débroussaillage ont été réalisés. Un projet de valorisation du site, en lien avec le projet d’itinéraire reliant les principaux vestiges miniers de ce secteur, est en cours d’élaboration dans le cadre de l’appel à projet Approche Territoriale Intégrée lancé par la Région Languedoc Roussillon (Occitanie aujourd’hui).

Mis en ligne mardi 27 décembre 2016


MONTMAURIN (H.G.) TOUJOURS MENACÉ


L’arrêté préfectoral du 10 avril 2009 « portant autorisation d’exploiter une carrière et une installation de criblage-concassage sur le territoire de la commune de Montmaurin (Haute-Garonne) » a été annulé par le Tribunal administratif de Toulouse (24/10/2013), réhabilité en appel par le Tribunal administratif de Bordeaux (14/12/2015). Cette réhabilitation a été confirmée par le Conseil d’Etat (17/10/2016) qui, en cassation, a rejeté le pourvoi des associations de défense du Patrimoine naturel, historique, archéologique et préhistorique de cette commune du Bas-Comminges, patrimoine « menacé d’irrémédiable destruction par l’énorme carrière industrielle » (information de Marcel Delpoux, Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse). Les associations de défense du patrimoine et l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse, qui était déjà intervenue avec son ancien et regretté président Georges Larouy, réfléchissent sur les démarches et actions à engager pour que soit préservé ce patrimoine historique et naturel unique.

Mis en ligne mercredi 14 décembre 2016


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