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Environnement & milieu montagnard

COUFLENS - SALAU : UN PERMIS EXCLUSIF DE RECHERCHE À HAUTS RISQUES


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Salau, vallée du Haut-Salat.
Photo : Association Couflens-Salau-Demain.

L’entreprise Variscan Mines, société d’exploration minière, s’intéresse de près au sous-sol ariégeois de Salau, sur la commune de Couflens. De 1971 à 1986, la Société minière d’Anglade a extrait plusieurs milliers de tonnes de tungstène, avant de devoir fermer la mine suite à une baisse des cours de ce métal qui a rendu son exploitation non rentable. La tendance à la hausse du cours des matières premières relance l’intérêt des sous-sols pyrénéens et l’entreprise Variscan a demandé un permis exclusif de recherche d’or et de tungstène à Salau. Les services de l’état étudient actuellement cette demande, soumise à son autorisation.

L’association Couflens-Salau-Demain demande le retrait définitif du permis exclusif de recherche afin de sauver l’avenir de la Commune de Couflens et de la vallée du Haut-Salat. En effet, cette association des habitants de Couflens démontre plusieurs risques liés à ce projet, entre autre :
- La présence d’amiante dans le sous-sol génèrera des milliers de m3 de déblais amiantés, ce qui posera le problème de leur stockage.
- La proximité de l’entrée du tunnel d’exploration avec les habitations ne manquera pas de générer des poussières chargées d’amiante qui se disperseront dans le village.
- Une rotation de poids lourds sur une route étroite de montagne, qui entraînera des dangers d’accident, d’autant plus que la route traverse Salau, Couflens, Seix, Oust et Saint-Girons.

Ce permis de recherche exclusif et la reprise de l’exploitation du sous-sol de Salau, remettraient en cause tous les efforts de cette vallée qui mise sur le tourisme et l’agro-pastoralisme pour son développement économique.
L’Association Couflens-Salau-Demain dénonce le projet de Variscan Mines et liste de façon détaillée les dangers qui y sont liés dans une pétition que l’on peut consulter et signer sur internet :

Mis en ligne le mercredi 1er juillet 2015


ARAGON : LE PLAN DE SAUVETAGE DU GYPAÈTE A VINGT ANS


Initié en 1994, ce plan en faveur du gypaète a permis de connaitre plus finement la répartition et la démographie de ce rapace, mais il a aussi contribué à améliorer son alimentation pour compenser la diminution de l’élevage de montagne ; huit aires de nourrissage sont ainsi approvisionnées régulièrement, ce qui contribue également à lutter contre les empoisonnements. Le plan assure également le suivi par marquage d’oiseaux ; c’est ainsi que depuis 1994, plus de 100 exemplaires ont été bagués et ont apporté de nombreuses informations sur leurs mouvements, ou les causes de mortalité. En 2014, deux sujets blessés ont pu être recueillis et trois décès ont été constatés. En 2014 toujours, vingt-quatre naissances ont été constatées, et dix-sept jeunes ont pu prendre leur envol.

Mis en ligne lundi 16 février 2015


AULON (H.P.) : DEUX AVALANCHES EN DEUX JOURS


L’avalanche de la Vierge a une nouvelle fois sévi le week-end dernier en isolant provisoirement le petit village d’Aulon, sur les pentes de l’Arbizon. La route a pu être dégagée lundi 2 février et un convoi de six véhicules a permis d’évacuer vingt personnes. Mais le samedi 1er février, une avalanche soufflante a emporté plusieurs véhicules, et surtout, a détruit la bergerie-fromagerie d’Aline et Pascal Blanchard. 180 brebis et 3 vaches ont péri et tout le stock de fromages est perdu.
Un élan de solidarité s’est mis en place pour aider ce couple d’agriculteurs.
En savoir plus

Mis en ligne le jeudi 5 février 2015


BÉDEILHAC (Ariège) : UNE CARRIÈRE TRÈS CONTESTÉE


L’entreprise Denjean Ariège granulats a prévu d’ouvrir une carrière sur le site d’Aynat, commune de Bédeilhac. Né en 2011, ce projet a, comme le plus souvent en pareil cas, été mené dans la plus grande opacité mais les habitants de la vallée ont fini par en avoir connaissance et ont créé une association, « Les gardiens du Calamès » qui tente de s’opposer à ce qui leur semble une aberration, la carrière envisagée étant située dans le Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises, au cœur d’une zone Natura 2000 bénéficiant de plusieurs arrêtés biotope, au cœur de deux ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt écologique, faunistique et Floristique), au cœur de l’un des principaux sites d’escalade d’Ariège, à 500 mètres d’une grotte classée monument historique, à 140 mètres des premières habitations, au pied des ruines du Château cathare du Calamès, ainsi qu’à proximité de nombreux gîtes, chambres d’hôtes, campings.
Plusieurs réunions d’information et manifestations ont déjà eu lieu, parallèlement à une pétition lancée sur Internet.
Adresse : www.lesgardiensducalames.fr

 
Mis en ligne le samedi 22 novembre 2014.


CONGRÈS DE BAGNÈRES : PAYS PYRÉNÉENS ET ENVIRONNEMENT



A l’occasion du cent cinquantenaire de la fondation de la Société Ramond, le 62ème congrès de la Fédération historique Midi-Pyrénées se tiendra à Bagnères-de-Bigorre du 12 au 14 juin 2015.
Le sujet est "Pays pyrénéens et environnement".

 
Le congrès vise à réunir, dans une perspective largement interdisciplinaire, tous les
chercheurs sur l’histoire de l’environnement de la chaîne pyrénéenne et son piedmont.
Sont particulièrement attendues les contributions qui s’attacheront à l’étude des jeux
d’échelles temporels et spatiaux, des interactions homme/nature, longue
durée/événement, montagne/piedmont, voire des relations ou comparaisons entre
Pyrénées et régions de montagne plus lointaines. Les thèmes d’études sont largement ouverts à tous les chercheurs : naturalistes, géographes, archéologues, historiens, anthropologues, juristes, historiens de l’art.

 
Vous trouverez ci-dessous plus de détails sur les thèmes du congrès et l’appel à contribution.

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Appel à communication, version française


 
Mis en ligne le mardi 28 octobre 2014.


GLACIER D’ARCOUZAN (Ariège) : UN BILAN 2014 POSITIF


L’équipe qui, depuis 2011 et sous l’impulsion du Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, mesure les variations du glacier le plus oriental des Pyrénées, blotti sous les parois du Mont Valier, a mené son expédition annuelle du 25 au 27 septembre 2014.
Par rapport à 2013, le glacier a gagné en moyenne une épaisseur de 1,4 mètre et sa surface s’est accrue de 7%. Ce bon état est évidemment imputable à l’été maussade et plutôt frais qui a considérablement retardé la fonte de la neige hivernale. Mais cette évolution favorable ne fait que confirmer une tendance de fond puisque, depuis les premières mesures en 2011, le glacier a gagné un hectare en superficie, passant de 1,8ha à 2,8ha, à l’inverse de la tendance générale des autres glaciers pyrénéens.

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photo C. Renailler


Ce petit appareil suscite beaucoup d’intérêt puisque les guides de haute montagne de l’Ariège ont mis à leur catalogue une randonnée découverte du glacier d’Arcouzan, effectuée sur deux jours avec nuitée au refuge des Estagnous.
En savoir plus : à la découverte du glacier d’Arcouzan

A lire : l’article de Cyril Renailler dans notre numéro 254 : Expédition glaciologique au Mont Valier.
 
Mis en ligne le vendredi 3 octobre 2014.


GRAND TOURMALET : DES LÉZARDS PERTURBENT LES TRAVAUX



France Nature Environnement Midi-Pyrénées et FNE 65 ont adressé le 9 août un courrier au préfet des Hautes-Pyrénées, avec copie aux services concernés, pour lui demander de faire cesser immédiatement les travaux entrepris sur le domaine du Grand Tourmalet du fait de la présence avérée du Lézard de Bonnal (Iberolacerta bonnali) dans des zones qui doivent être terrassées.
Ce lézard endémique de la partie ouest des Pyrénées est une espèce protégée qui bénéficie de surcroît d’un plan national d’action (PAN 2013-2017) au vu de sa grande valeur patrimoniale.
Si l’étude d’impact annonçait qu’il présentait « un enjeu fort », elle prétendait que le Lézard de Bonnal n’avait pas été recensé sur le site, mais à près de 200 m. Ainsi, aucune mesure de protection ou de compensation n’avait été prévue.
Mais lors d’une exploration sur le terrain, le mardi 5 août, ont été repérés plusieurs Lézards de Bonnal (plus d’une dizaine) sur le tracé des travaux de la piste du col du Tourmalet, et ce sur plusieurs centaines de mètres.
Par conséquent, si les terrassements prévus sont effectués, la destruction des populations de Lézard de Bonnal et leur habitat (éboulis) seront inéluctables et constitueront la perte d’un patrimoine naturel indiscutable.

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Courrier adressé au prefet

 
 
 
 
 
 
 
Mis en ligne le lundi 11 août 2014.


ESPAGNE : UN NOUVEL OURS EN 2015


Avec le soutien financier de l’Union européenne, le gouvernement régional de Catalogne a proposé en avril un plan de réintroduction d’ours dans les Pyrénées espagnoles. Ce plan, baptisé PyrosLife en référence à l’ours Pyros, prévoit de lâcher en 2015 un nouvel ours mâle slovène dans le Palars Sobira. L’objectif annoncé est de renforcer le maintien de l’ours dans les Pyrénées, menacé par la consanguinité génétique. En effet, à l’âge de 26 ans, le mâle Pyros, ours slovène introduit en France en 1997, est vieillissant et père de la majorité des oursons nés récemment. De plus, la mort accidentelle de l’ours Balou, plus jeune, est intervenue récemment (voir l’article paru sur notre site). Afin de mener à bien ce projet, le programme est assorti d’un volet comprenant une gestion ambitieuse du territoire de l’ours : soutien au pastoralisme, mise en réseau d’espaces Natura 2000, implication des administrations locales. Les institutions de loisir misent aussi sur des retombées touristiques de ce programme.
L’actualité récente annonce les futurs écueils auxquels risque d’être confronté ce programme. Ce 30 juillet, à Canéjan, localité du val d’Aran, des agriculteurs ont découvert au fond d’un ravin 16 chevaux morts. Des crottes d’ours ont été découvertes à quelques mètres des cadavres. Un troupeau de vache et un troupeau de mouton ont abandonnés les pâturages situés à proximité, comportement souvent révélateur de la présence du plantigrade. Une enquête administrative est en cours afin de déterminer l’origine de la mort des chevaux. Les animaux ont pu être effrayés par la foudre ou victimes d’une attaque d’un prédateur. Si une attaque d’ours est confirmée, ce ne serait pas une première, en témoigne Henry Russell, qui écrivait ces lignes dans le Bulletin de la Société Ramond en 1869 : "Je ne sais si mes bergers étaient poètes : mais ils ne disaient rien, et me laissèrent le rocher libre. Il est vrai qu’un gros ours venait de manger un de leurs chevaux. De reste, le surlendemain matin, un mouton, dont je vis rapporter les lambeaux, fut aussi dévoré par un ours à 200 pas de l’hospice de Viella."


 
Mis en ligne le jeudi 7 août 2014.


11 AOÛT 2014 : MONTAGNE ET CINÉMA AU REFUGE DU FOURCAT (Ariège)


Le lundi 11 août , projection de deux courts métrages de Francis Fontés, au refuge du Fourcat (2450m) dans la vallée d’Auzat Vicdessos.
- Ricordate souviens toi d’Izourt : en 1939, la catastrophe pendant la construction du barrage d’Izourt ... A l’aide de témoignages et d’images d’archives (sélection au festival international de la montagne d’Autrans )
- Une mouche au Fourcat : Bernard Chaubet, un entomologiste part sur les traces de la Lasiopogon Fourcatensis, une mouche endémique du lieu...
 
Réservation refuge du Fourcat : 06 01 99 73 12
 

 
Mis en ligne le mercredi 31 juillet 2014.


L’OURS BALOU EST MORT !


L’ours Balou, âgé de 11 ans, a été découvert mort sur le territoire de la commune de Melles (31). Ce mâle brun avait été lâché en juin 2006 à Arbas (31) dans le cadre d’un plan de réintroduction d’ours slovènes sur le massif pyrénéen ; il était alors âgé de 4 ans et avait été parrainé par les acteurs Fanny Ardant et Gérard Depardieu. Son cadavre a été trouvé à une quarantaine de kilomètres au sud de Saint-Gaudens. Balou semble avoir été victime d’une chute (il était blessé au dos et à une patte) entre le 4 et le 6 juin dans une zone accidentée potentiellement dangereuse. Il aurait subi le même sort que Palouma, une ourse d’origine slovène comme lui, victime elle aussi d‘une chute mortelle en 2006, dans les Hautes-Pyrénées, quatre mois seulement après son introduction en Haute-Garonne. La disparition de Balou relance la réintroduction d’ours dans les Pyrénées. Dès l’annonce de son décès, les associations pro-ours (FIEP, Férus, Pays de l’ours-Adet) ont réagi en ce sens.
Au mois de mai 2014, avant la disparition de Balou, le groupement des associations CAP-OURS avait déjà lancé un appel pour renforcer la population des ours dans les pyrénées.

Mis en ligne le jeudi 12 juin 2014.


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