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N° 215
(Photo © Menet/IGN, droits réservés).
Le baromètre instrument de découverte ou alibi ? se demande Alain Bourneton (Pyrénées numéro 226) ;
En fait cet instrument, qu’il soit utilisé dans un but scientifique ou comme prétexte pour des ascensions en montagne, servit pour la détermination de leurs altitudes à partir des expériences de Toricelli en 1643, et de Pascal en 1648 au Puy de Dôme.
Dans un article fort documenté Raymond d’Hollander, ingénieur général géographe, nous donne un aperçu très complet des méthodes utilisées pour le calcul des altitudes (nivellement géodésique, nivellement barométrique et nivellement direct), et nous propose une étude historique des opérations effectuées dans les Pyrénées pour la détermination de leurs altitudes, depuis les premières expériences de la commission des limites avant la Révolution (Junker-Heredia), jusqu’à la triangulation des ingénieurs géographes pour la fameuse carte de l’Etat-major, en passant par les essais d’amateurs éclairés (Vidal, Reboul, Ramond, Cordier...).
Dans ce même numéro 215 Alain Bourneton revient dans le détail sur les figures de Jean Vidal et Henri Reboul qui prirent une part importante, pour ne pas dire capitale, dans le calcul des altitudes des principaux sommets pyrénéens, à commencer par le pic du Midi déterminé par nivellement direct depuis la plaine de Tarbes ; c’est également grâce à eux que la prééminence de la Maladetta fut mise en évidence, au détriment du Mont Perdu qui passait alors pour le plus haut sommet de la chaîne.
Ce dossier « altitudes » est enfin complété par la reproduction du rare « Tableau orographique de la chaîne des Pyrénées » publié par Emilien Frossard en 1849, document conservé dans le fonds cartographique du Musée Pyrénéen ; la hiérarchie des grands sommets est alors définitivement fixée.
On peut également lire dans ce numéro :
Lac Bleu : souvenirs autobiographiques 1849-2002 par Jacques Plasteig
L’Ariège éternelle et multiple de Claudine Pailhès par Louis Laborde-Balen