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N° 293. Janvier - mars 2023

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Vue du village d’Arrens et de la chapelle de Poueylahne dans la vallée d’Azun [détail], par Hortense de Beauharnais, 13 juillet 1807, lavis brun et crayon noir, 23 x 28 cm, collection particulière

 Sommaire

2 Éditorial par Jean-François Labourie
4 Un d’Arrens, Miquéu Camelat par Jacques Le Gall
23 Pla Guillem, les hautes solitudes par Daniel Rees
36 Otín, le village qui n’aurait pas dû mourir (suite et fin) par Dominique Dupont
51 ¿ Question d’image ?
52 Une amitié pyrénéiste, lettres de Henri Beraldi à Henri Brulle (1897-1929) (suite) par Florian Jacqueminet
74 Charles Fourcade, naturaliste à Bagnères-de-Luchon par Bertrand Girard
86 Lectures par Jean-Louis Massourre
91 Chroniques par Gérard Raynaud
110 Musée pyrénéen
111 La vie de la revue
112 Trait d’Union

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Débarquement à Otín. Le quartier haut, avec la casa Bellosta (Cosme Bellosta), la casa Lujo, l’église San Juan Bautista et son presbytère. Les « tapiales » organisent encore l’espace, avec le point de verdure bien venue du « cajigar » (chênaie). 1998, © D. D.

 Éditorial

Nom d’un chien

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Miquèu Camelat (1871-1962), portrait extrait de la revue Reclams, janvier 1963, coll. Musée Pyrénéen

Les écrits gascons de Miquèu Camelat, l’épicier-poète d’Arrens, illustrent toute la force et la subtilité de la culture du haut val d’Azun, à l’ombre et à la lumière du Balaïtous. Jacques Le Gall, à partir d’une nouvelle qui raconte le destin de Piguet, le chien d’un chevrier azunois, nous livre sa vision – elle est assez nouvelle, à tout le moins élargie – de l’homme de lettre gascon, cofondateur en 1896 de l’Escole Gastou Febus et de la revue Reclams. Miquèu Camelat, l’auteur de Vita Vitanta est en effet rapproché de Giono, l’auteur de Solitude de la pitié et, plus discrètement, d’autres écrivains qui ont fait d’un chien un porte-voix, ce qui n’est pas sans poser – loin des voies à contestations et querelles – la question des relations que l’homme (cet animal pour l’homme) peut entretenir avec les animaux (ici avec un chien ou un ours).
Daniel Rees nous présente un haut lieu de la géographie orientale des Pyrénées : le Pla Guillem, sur le chaînon qui relie la Cerdagne au pic du Canigou, séparant Vallespir et Conflent. Le pla est un toponyme générique du paysage pyrénéen. Le mot désigne des élargissements plus ou moins horizontaux qui, formant étage sur un versant, constituent une aubaine pour le berger qui peut y installer son abri et son enclos. Le Pla Guillem est une table de verdure, à peine inclinée et comme posée sur une crête dont les courbes s’écoulent notamment en direction de la vallée du Tech. Paradoxale géographie catalane dont les pentes souvent arides et prononcées tolèrent ici une herbeuse horizontalité !
Nous rejoignons ensuite la sierra de Guara dans le Haut-Aragon, en direction du village d’Otín, si cher à notre revue. Dominique Dupont poursuit et conclut sur la destinée de ce village et son abandon à partir des années 1960. Désormais au cœur d’un haut lieu du canyonisme européen, englobé dans le Parc naturel de la Sierra et des Gorges de Guara fondé en 1990, avec les implications économiques bénéfiques pour la zone, Dominique Dupont constate avec amertume cette disparition et l’engloutissement d’un pan de la civilisation de cette attachante sierra.
Florian Jacqueminet continue quant à lui la présentation de la passionnante correspondance entre Henri Beraldi et Henri Brulle, au moment où Beraldi entame la publication des cinq tomes du Passé du pyrénéisme (1911-1920), après Cent ans aux Pyrénées (7 tomes, 1898-1904) et Le Sommet des Pyrénées (3 tomes, 1923-1925).

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Vue depuis le col de Boucacers (2 281 mètres), dos au pic de Canigou, en direction du sud-ouest, 20 août 2020. Au premier plan, le Pla Guillem. © D. R.
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Première page du carnet manuscrit de Brulle envoyé à Beraldi, coll. part., © F. J.

Enfin, Bertrand Girard expose l’œuvre du naturaliste méconnu de Luchon, Charles Fourcade. Celui-ci réalisait notamment de magnifiques herbiers qu’il vendait dans sa librairie de Luchon à la fin du XIXe siècle. En cela, il se rapproche d’Henri Bordère (1825-1897), l’instituteur de Gèdre, et de Pierrine Gaston-Sacaze (1797-1893), le berger ossalois.

Jean-François Labourie

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Plantes des Pyrénées, herbier, par Charles Fourcade, coll. part.





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