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VAUTOUR FAUVE ET BÉTAIL DOMESTIQUE
Extrait du Journal du Parc National des Pyrénées n° 23 - juillet 2008
Au regard des dégâts constatés depuis quelques années et en très forte augmentation en 2006 et 2007 par les vautours fauves, espèce protégée, le Parc National, à la demande du Ministère de l’Écologie, a assuré la coordination des constats et expertises. Ainsi, des éléments d’analyses devraient permettre d’évaluer un potentiel changement de comportement de ces animaux.
Depuis 1993, le Parc National recueille des témoignages de dommages sur le bétail domestique impliquant le vautour fauve. En 2002, l’État a mis en place un observatoire des dommages dans les Pyrénées-Atlantiques. En 2007, un comité interdépartemental est créé.
L’objectif de ce comité, instance de proposition et de concertation, est :
de suivre les dommages,
d’améliorer l’efficacité des expertises,
de réduire les risques de dommages au bétail,
de faciliter la communication et le dialogue.
Le suivi des dommages s’appuie sur les enquêtes réalisées par les agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage et du Parc National qui peuvent être complétées par des expertises vétérinaires.
Les premières conclusions sont les suivantes :
Les vautours fauves peuvent s’attaquer à des animaux vivants en situation de faiblesse.
Les dommages se répartissent à part égale entre bovins (55%) et ovins (45%).
Les bovins en vêlage représentent les 2/3 des dommages expertisés sur bovins.
Les expertises sur les dommages de bovins hors vêlage apportent des informations intéressantes. Les vautours ne sont pas responsables, dans la très grande majorité des cas, de la mort de l’animal.
Encore trop peu d’information sur les dommages sur ovins.
Fin 2008, un bilan de ces deux dernières années de travaux sera dressé. L’ensemble des acteurs (État, éleveurs, associations de protection de la nature,…) devra se concerter et envisager la définition d’une politique. L’évolution de la politique d’équarrissage à partir de 2009 devra aussi être intégrée à la réflexion ainsi que l’attrait touristique représenté par cette espèce.
Mis en ligne le mercredi 27 aoà »t 2008.